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[Etude] Financement des entreprises 2020 et 2021

Le 14 avril 2021, l’Observatoire du Financement des Entreprises par le Marché (OFEM) et Paris EUROPLACE, en partenariat avec ODDO BHF, ont organisé une conférence de présentation des premiers chiffres consolidés par l’OFEM du financement des entreprises par les marchés financiers en 2020 et des perspectives pour 2021.

Principales observations qui ressortent de ce premier bilan

- L’endettement des entreprises s’est accéléré au niveau mondial, comme en Europe. En France, celui-ci a progressé de plus de 217 Md€, pour atteindre près de 90% du PIB. Ce niveau d’endettement brut doit cependant être nuancé en fonction des secteurs d’activité et, au sein de ces secteurs, entre entreprises et en tenant compte du niveau d’endettement net, de nombreuses entreprises ayant accumulé durant cette période de la trésorerie « de précaution ».

- En 2020, les marchés financiers ont permis aux entreprises françaises de mobiliser 165 Md€ de financements, en progression de 31% par rapport à 2019. A noter : ces financements de marché constituent 35% de leurs financements globaux, contre 20% en moyenne en zone euro et 15% en Allemagne.

- S’agissant des financements en fonds propres, 90 entreprises ont levé au total 12,5 Md€ de capitaux sur la Bourse de Paris dont 12Md€ sur le marché secondaire, montant en forte croissance par rapport à 2019. En revanche les capitaux levés sur le marché primaire ont été faibles, (12 IPO pour un total de 493 Mn€). Globalement, la situation française contraste avec la tendance générale sur les marchés internationaux et européens, sur lesquels on constate une forte hausse des financements en fonds propres. De façon générale les PGE semblent avoir constitué pour les entreprises une alternative immédiate plus attractive, compte tenu du contexte, que le renforcement de leurs fonds propres. A noter également la croissance en 2020 -comme en 2019-du nombre d’entreprises sortant de la cote pour différentes raisons (fusions, faillites, sorties volontaires), phénomène également constaté à des degrés divers sur la plupart des grands marchés réglementés.

Le capital investissement s’est pour sa part maintenu, à 12 Md€ de capitaux investis dans plus de 1400 entreprises basées en France.

- Du côté des marchés de taux, malgré les difficultés rencontrées en début de crise, les marchés obligataires ont permis aux entreprises de mobiliser plus de 80 Md€ en progression de près de 20% par rapport à 2019. Les émissions obligataires des PME ont été multipliées par 5, atteignant 500 M€. Un peu plus d’un milliard d’EuroPP ont par ailleurs été émis pour ce qui est de la dette privée et environ 3,5 Mds si l’on inclue les opérations non rendues publiques. Enfin, les entreprises ont levé sur les plates-formes de financement participatif plus d’1 milliard d’€, principalement sous forme de dette.

Sur le marché des financements courts, 70 entreprises ont recouru au marché des NEU CP, dont l’encours représentait à la fin de l’année près de 60 Md€ (46,3Mds en 2019)

Les premières tendances observées en 2021, confirment le dynamisme des financements de marchés en France. L’urgence est de consolider les bilans des entreprises, afin de leur permettre dans le contexte post-covid d’accélérer leur croissance. L’ambition est de réussir le pari de doubler le nombre d’ETI en France en dix ans et de permettre, en particulier à nos entreprises technologiques d’atteindre la taille critique suffisante pour devenir des acteurs mondiaux.

Denis Beau, Sous-Gouverneur de la Banque de France, a souligné « Dans le contexte actuel où une partie du tissu productif est fragilisée en raison de la hausse de son endettement, renforcer les fonds propres apparait particulièrement souhaitable. Nous estimons à la Banque de France le besoin d’apport externe de fonds propres à environ 50 milliards d’euros pour rétablir des ratios prudents pour les entreprises présentant, avant la crise, une situation saine. Parmi ces 50 milliards, une grande partie pourrait être financée par l’appel au marché et le private equity tandis que, compte tenu notamment de la petite taille de nombre des entreprises concernées, jusqu’à une vingtaine de milliards d’euros pourraient nécessiter l’appui d’un dispositif public ».

Agnès Lepinay, Présidente, OFEM : « Le rôle des marchés financiers durant la crise témoigne de leur importance désormais pour le financement des investissements indispensables à la croissance des entreprises et à la relance de l’économie. Il est de ce fait particulièrement nécessaire de disposer d’une cartographie aussi complète que possible de ces financements et de leur évolution, ainsi que d’une analyse des catégories d’entreprises qui en bénéficient. L’OFEM s’est ainsi fixé pour objectif de suivre et d’analyser l’évolution de l’ensemble des financements de marché auxquels les entreprises ont recours en s’efforçant de distinguer dans ses prochains rapports, chaque fois que cela sera possible, la situation spécifique des ETI et PME, notamment de croissance, au regard de leur accès à ces financements ».

Arnaud de Bresson, Délégué général, Paris EUROPLACE : « Le renforcement des fonds propres des entreprises, comme l’accélération des financements boursiers sont aujourd’hui, des priorités urgentes pour accompagner la relance de la croissance. Le Collège Entreprises de Paris EUROPLACE a identifié les actions à mettre en œuvre : encourager la création de fonds de type cross-over, créer des passerelles entre le coté et non coté, promouvoir la cotation des entreprises technologiques et, enfin renforcer l’analyse financières pour les PME/ETI, notamment « sponsorisée ». Une autre priorité essentielle concerne l’intégration des critères ESG dans le développement des marchés financiers, comme l’illustre le lancement de l’indice CAC 40 ESG par Euronext ».

 

 

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