Près de la moitié des femmes en France (49%) considère être sujet à une certaine forme d'exclusion lorsqu'il s'agit d'entrer dans le monde de l'investissement, selon une enquête menée par la plateforme d'investissement multi-actifs eToro. Le manque d’information demeure la raison majeure de ce sentiment d’exclusion, puisque 57% des femmes ne se sentent pas assez informées pour investir. Un chiffre qui s'élève à plus de 70% chez les femmes entre 40 et 45 ans.
L'étude analyse les attitudes des femmes à l'égard de l'investissement dans le contexte actuel, selon leur situation financière, leur ambition, leurs préférences et leur changement d’approche à la suite de la pandémie. L'enquête reflète les points de vue, les opinions et les attitudes d'un échantillon de 1 000 femmes françaises âgées de 18 à 70 ans.
Une tendance historique de l'épargne, amplifiée par l'insécurité financière causée par la crise sanitaire
L’épargne reste le placement financier privilégié des femmes en France (près de 65%), suivi de l’assurance vie et de l’immobilier. En revanche, seulement 15% des femmes interrogées investissent actuellement dans les actions. L’étude reflète donc une tendance à l’épargne, même si les faibles taux d’intérêts sur les comptes épargnes motivent désormais un tiers des femmes à investir.
En effet, près de la moitié des femmes (50%) déclarent avoir vu leur pouvoir d'achat diminuer depuis le début de la pandémie et 42% d’entre elles estiment que le revenu de leur ménage est insuffisant pour répondre à leurs besoins financiers. Dans ce contexte économique difficile, limitant la projection à long-terme, le besoin d’assurer sa retraite arrive en tête des motivations d'investissement chez les femmes.
Une faible tendance à l'investissement, liée au manque d'information et à l'aversion au risque.
Le manque d’information reste le principal frein à l’investissement pour les femmes, puisque la majorité estime ne pas être assez informée (57%), tandis que 22% d’entre elles estiment ne pas comprendre le monde de l'investissement. Par ailleurs, la peur de perdre son capital (47%) reste un second frein important, dans un contexte économique de crise, et où l'aversion au risque, déjà prégnante en France en termes d’investissement, s’amplifie.
L’investissement comme levier d’émancipation
Pour autant, l’investissement apparaît comme un moyen d’émancipation pour les femmes. 74% des femmes souhaitent apprendre à investir, que ce soit pour épargner pour leur retraite, pouvoir laisser un héritage financier à leur famille, s'enrichir davantage ou devenir financièrement indépendante. Malgré un manque d’information soulevé en majorité, près de 30% des femmes en France souhaiteraient apprendre par elles-mêmes, avant même un recours à des cours en ligne.
Enfin, l’étude révèle qu’en matière d’investissement, les femmes semblent tournées vers l’avenir. En effet, parmi les secteurs d'investissement préférés, le plus populaire est de loin celui des énergies renouvelables (41%), suivi par la technologie (34%) et l’énergie (22%).
« 13% des utilisateurs globaux d'eToro dans le monde sont des femmes, et 11% en France. Un chiffre en hausse par rapport à 2019, mais qui reflète le défi qui reste à relever. Nous devons continuer à donner aux femmes les moyens de poursuivre leur percée dans le monde de la finance. L'objectif d'eToro est d'ouvrir les marchés mondiaux à tous et de supprimer les obstacles à l'investissement », déclare Valérie Kalifa, Directrice Marketing France d'eToro.