La Fondation Jean-Jaurès publie le rapport « La protection salariale garantie. Une nouvelle façon de repenser le partage de la valeur ajoutée entre les entreprises et de soutenir les bas salaires » rédigé par Amin Mbarki, Samuel Toubiana et Anthony Paulin, et préfacé par Boris Vallaud.
Ce rapport propose d'instaurer la protection salariale garantie permettant de garantir à près de 5 millions de salariés - soit un tiers des salariés du secteur privé -, une hausse salariale liée au partage plus équitable de la valeur ajoutée allant à la rémunération du travail et les protègerait contre une stagnation des salaires liée en partie à des facteurs économiques exogènes.
Concrètement, elle permettrait à ces salariés de bénéficier immédiatement d'une augmentation moyenne de 10% de leur salaire, soit en moyenne 112€ net par mois, pour près de cinq millions d'entre eux.
Afin de ne pas augmenter le coût de la masse salariale des entreprises au niveau national, cette augmentation serait basée, mécaniquement et automatiquement, sur une solidarité financière d'une partie de la rémunération salariale des 5% des salariés les mieux rémunérés du pays. Cette modalité de financement, progressive et finançant directement les salariés aux bas salaires, équivaudrait au surplus de rémunération que les salariés les mieux rémunérés ont capté durant la dernière décennie par rapport au reste des salariés, dans une logique de rattrapage et de justice sociale.
Cette Protection salariale garantie permettrait un meilleur partage des gains de la mondialisation entre salariés mais aussi entre secteurs d'activité. La distribution des gains salariaux serait définie par les syndicats au niveau des branches afin de renforcer le dialogue social et d'estimer au plus près les niveaux appropriés de hausse salariale pour les différentes catégories de salariés.