Mazars, groupe international spécialisé dans l’audit, la fiscalité et le conseil, publie son nouveau Baromètre « C-Level » 2020, un rapport exhaustif de la vision et des perspectives pour 2021 des cadres, basé sur le témoignage de plus de 500 cadres dirigeants du monde entier.
« Notre première édition du baromètre C-Level, qui a recueilli les opinions de cadres à l’international pendant le second semestre 2020, vise à apporter des informations pour aider les entreprises et d’autres parties prenantes à mieux comprendre cet épisode historique. Nous avons examiné les actions des entreprises, la manière dont la pandémie a influé sur leurs visions des priorités à court terme et à long terme, ce qu’elles ont l’intention de faire, les transformations qu’elles anticipent et bien d’autres aspects. La crise nous a tous touchés, et il est encourageant de constater que les sociétés se sont montrées davantage optimistes que pessimistes concernant leurs revenus pour 2020, et que la plupart tablent sur une croissance en 2021 », constate Hervé Hélias, Président-Directeur Général du Groupe Mazars.
Un optimisme inattendu
L’enquête, menée au troisième trimestre 2020, a révélé que les entreprises étaient globalement optimistes quant à l’avenir. Malgré leur environnement difficile, la majorité (58%) s’attendaient à terminer l’année 2020 avec des revenus supérieurs à ceux de 2019. Concernant 2021, les dirigeants sont encore plus positifs : 71% d’entre eux s’attendent à des revenus plus élevés qu’en 2020.
Des difficultés n’en demeurent pas moins : l’impact de la crise de la Covid-19 est plus manifeste pour les 35% qui ont déclaré que leurs revenus seraient inférieurs à ceux de 2019. Mazars a aussi observé des perspectives plus négatives des 40 personnes supplémentaires qui ont répondu à l’enquête d’opinion lors du quatrième trimestre 2020. L’enquête démontre en effet une augmentation du nombre de cadres inquiets de la baisse de leurs revenus en 2021.
Ce sont les personnes interrogées en Amérique latine qui ont les perspectives les plus optimistes : 91% d’entre elles déclarent avoir des perspectives « positives » de croissance en 2021, un chiffre bien au-dessus de la moyenne mondiale de 71%.
À l’avenir, les dirigeants d’entreprises anticipent que les tendances économiques et liées à la technologie auront le plus fort impact sur leur activité. La bonne nouvelle est qu’ils ont confiance en leur capacité à gérer ces tendances : plus particulièrement, 90% des entreprises se sentent armées pour répondre à ces tendances concernant la technologie.
Qu’en est-il du risque climatique ?
Bien que le changement climatique prenne de l’importance auprès des médias, des autorités de réglementation et de l’opinion publique, seules 20% des personnes interrogées dans le monde ont répondu s’attendre à ce que cette tendance ait le plus gros impact sur leur activité, soit le niveau le plus bas de la liste. Ce chiffre est légèrement plus élevé parmi les entreprises d’Europe occidentale (25%), ce qui suggère que le sujet est un peu plus important dans les préoccupations des cadres de cette région, mais il est inférieur à 20% en Amérique latine, en Afrique, en EE/CEI et aux États-Unis.
Le risque climatique est aussi la tendance avec laquelle les dirigeants sont les moins à l’aise : 28% affirment qu’ils ne sont pas confiants dans leur capacité à répondre à cette tendance (contre 10% pour les tendances concernant la technologie/l’innovation).
Olivier Lenel, Directeur Général de Mazars en France, commente ces résultats : « Les attentes en matière de gouvernance, d’éthique et de responsabilité sociale ou encore de changement climatique sont le reflet de ce qui est communément intégré dans les trois lettres ESG. Je pense qu’il est communément admis que les objectifs ESG impacteront les entreprises de tous les secteurs, quoiqu’à des degrés différents. Selon moi, l’importance des enjeux ESG augmentera au fil du temps. »
Des transformations significatives en entreprises attendues dans les trois à cinq ans
Sur les trois à cinq prochaines années, les cadres s’attendent à entreprendre diverses transformations d’entreprises à grande échelle, dont des transformations technologiques (50%), des transformations liées à l’amélioration des performances (47%), et le développement de nouveaux services, marchés et modèles d’entreprise (46%). La transformation culturelle a été considérée comme le changement le moins probable auquel les entreprises pourraient être confrontées, à 40%.
Se préparer à une réinitialisation : le virage vers des investissements à plus long terme
L’enquête explore aussi si une activité suscite un impact plus important sur le court terme (jusqu’à un an) ou le long terme (un an ou plus). Les activités incluant des opportunités de croissance externe, une stratégie d’entreprise et de la R&D/innovation ont été considérées comme celles à plus long terme, tandis que les activités telles que la réduction des effectifs, le traitement des difficultés de financement immédiat et la gestion des fournisseurs ont été classées comme celles à plus court terme. Les avis divergent largement selon la taille, la localisation, le secteur de l’entreprise et la fonction occupée. Par exemple, parmi les cadres des secteurs automobile, manufacturier et des services financiers, le développement durable fait partie des activités à plus long terme, tandis que les cadres des secteurs des technologies et des télécommunications le considèrent comme relativement à court terme.
Dans l’ensemble, les cadres prévoient de se tourner vers des stratégies d’investissement à plus long terme (supérieures à un an), particulièrement dans les entreprises dirigées par des femmes*. Ceci s’est vérifié dans toutes les régions sauf l’Afrique, notamment l’Afrique du Sud, qui anticipe un intérêt plus marqué pour les activités à court terme dont les problématiques de financement immédiat et l’efficacité/la réduction des coûts, et une orientation relativement réduite sur certaines activités à plus long terme comme le recrutement de nouveaux talents et la stratégie d’entreprise.
Olivier Lenel conclut : « Nous avons entrepris cette étude car il est essentiel pour nous, en tant que groupe de services professionnels, d’écouter ce qu’il se passe sur le marché et pour nos clients. J’ai été frappé par l’optimisme pour l’année à venir. Cela montre que l’investissement dans la résilience n’est jamais vain et qu’il devrait faire partie des priorités de toute entreprise. »