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[Etude] Diversité et inclusion au sein du CAC40

A quelques jours du 8 mars, Journée Internationale des Femmes, l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises livre son étude annuelle.

Constat général : en 2021, aucune femme à un poste de PDG et aucune femme à un poste de président et seulement 2 femmes directrices générales. Le plafond de verre demeure donc pour accéder aux Comités exécutifs et aux Comités de direction du Cac 40.

Pourtant, l'étude relève que la féminisation du Comex et de l'encadrement engendre pour l'entreprise une bien meilleure rentabilité à court et moyen termes, de meilleures performances en RSE et une diminution du risque financier et des risques extra-financiers.

Pour réaliser l'étude 2021 de l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises, son directeur, Michel Ferrary, s'est basé sur les rapports annuels publiés en 2020 par les 40 entreprises du Cac 40 et met en lumière un certain nombre de points :

L'exclusion de l'olympe de la gouvernance du conseil d'administration : les femmes occupent seulement 2,5% des 80 postes de Président et/ou Directeur Général des entreprises du CAC40 : aucune femme PDG, aucune femme présidente du conseil d'administration et 2 femmes Directrices Générales.

Des évadés sociaux du CAC40 s'expatrient pour éviter le quota de 40% de femmes dans le conseil d'administration imposé par la loi Copé-Zimmermann.
Sur les 5 entreprises qui sont les plus éloignées du quota de 40%, 2 sont juridiquement domiciliées dans des pays étrangers non-soumis à des quotas ou soumis à des quotas plus faibles : c'est le cas d'Airbus : 25% (Pays-Bas) et d'Arcelor Mittal : 25% (Pays-Bas)

Des salariés plus misogynes que les dirigeants pour nommer des administrateurs-salariés.
Les administrateurs-salariés ne comptent pas dans le quota de 40%. Ainsi Engie (30,77%), et Orange (33,33%) n'atteignent pas le quota car tous les administrateurs représentant les salariés et les actionnaires salariés sont des hommes.

L'irréductible plafond de verre pour accéder aux comités exécutifs : Diversité & exclusion ?
Les femmes ne représentent que 20,37% des comités exécutifs des entreprises du CAC40 alors qu'elles représentent 33,72% de la population des cadres, vivier traditionnel de recrutement des dirigeants. L'épaisseur du plafond de verre est de 13,35.

Un index d'inégalité met en évidence les entreprises qui discriminent le plus et le moins les femmes en matière de promotion professionnelle : le Prix citron est attribué à Vivendi et le Prix orange à Danone.

La bipolarisation sexuelle des grandes entreprises. L'étude relève une rupture de plus en plus marquée entre les entreprises très féminisées (ayant un pourcentage élevé de femmes dans les effectifs et l'encadrement) qui ont des difficultés à recruter des hommes et les entreprises peu féminisées (pourcentage faible de femmes dans les effectifs et dans l'encadrement) qui ont des difficultés à recruter des femmes.

La féminisation des comités exécutifs et de l'encadrement a des s effets positifs sur la rentabilité opérationnelle à court terme (2019) et moyen terme (2015-2019), la responsabilité sociétale de l'entreprise mesurée par l'indice de Sustainalytics et le risque financier que représente un investissement dans l'entreprise.

Le GenderEqualityIndex surperforme les performances boursières du CAC40 et du Male Index
Durant la crise boursière de 2020, un portefeuille composé d'actions d'entreprises dont l'encadrement est féminisé à plus de 40% surperforme le CAC40 ainsi qu'un portefeuille composé des entreprises les plus masculines.

Depuis 2007, à l'initiative de son fondateur, le professeur Michel Ferrary, l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises analyse l'évolution du pourcentage de femmes dans les conseils d'administration, les comités exécutifs, l'encadrement et les effectifs des 40 plus grandes entreprises privées françaises. Il analyse également le lien entre la féminisation des différents niveaux hiérarchiques (conseils d'administration, comités exécutifs, encadrement et effectifs) et leurs performances économiques et financières (croissance, rentabilité, cours de bourse...).
Les travaux de l'Observatoire SKEMA de la féminisation des entreprises ont fait l'objet de nombreuses publications académiques et présentations dans des conférences scientifiques.

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