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[Baromètre] La proportion de femmes à des postes de direction franchit le seuil critique de 30%

Grant Thornton, groupe d’audit et de conseil en France et dans le monde, publie les dernières tendances de son baromètre « Women in Business » mené en fin d’année dernière, auprès de 10 000 entreprises implantées dans 29 pays. Selon cette nouvelle édition, les avancées concernant le leadership féminin progressent significativement malgré la pandémie qui affecte les économies dans le monde.

En effet, la proportion mondiale de femmes à des postes de direction dans les entreprises de taille intermédiaire (ETI) a atteint 31%, franchissant ainsi la barre symbolique de la représentation minimale nécessaire pour modifier les processus décisionnels. Cette dernière restait obstinément bloquée à 29% depuis 2 ans. Désormais, toutes les régions examinées hormis la zone « Asie Pacifique » ont dépassé ce seuil crucial.

En France, et sous l’impulsion de plusieurs dispositifs tels que l’index d’égalité salariale, le code afep-medef ou encore la loi Copé-Zimmermann et de l’éventuelle instauration de quotas dans les entreprises, les femmes sont désormais 33% à occuper des postes de direction, contre 29% l’année dernière.


Davantage de femmes au sein des postes de Direction mais la pandémie inquiète

Le second constat encourageant tient au type de poste de direction occupé. Les recherches de Grant Thornton révèlent un nombre de femmes plus élevé que l’an dernier au sein des Directions Générale (+6 points, 26%), Financière (+6 points, 36%) et des Opérations (+4 points, 22%). La proportion de femmes occupant des postes de direction plus traditionnels dans le domaine des Ressources Humaines a légèrement diminué, à 38% avec une tendance en recul de 2 points et plus globalement en baisse depuis 2 ans.

Par ailleurs, 69% des dirigeants interrogés souscrivent à l’idée qu’au sein de leur organisation, les nouvelles pratiques de travail liées à la Covid-19 seront bénéfiques à long terme pour les trajectoires professionnelles des femmes, malgré des facteurs potentiellement limitants qui peuvent être imputables à la flexibilité relative au travail à distance. Ce point demeure particulièrement sensible. Il subsiste encore de nombreuses interrogations quant à l’impact de la Covid-19 sur les femmes et en particulier pour les mères exerçant une activité professionnelle. Les informations communiquées par l’Organisation des Nations Unies montrent qu’avant la pandémie, les femmes faisaient trois fois plus de travaux domestiques non rémunérés que les hommes. Des données de plus en plus nombreuses indiquent que la Covid-19 ne fait qu’accentuer cette disparité, en plus d’ajouter les responsabilités relatives au soin des enfants à domicile lorsque les écoles sont fermées.

Selon Nathalie Margraitte, Associée et Membre du Comité de Direction en charge de la politique RSE de Grant Thornton commente : « Franchir la barre de 30% de femmes à des postes de direction à l’échelle mondiale est une étape importante pour les entreprises - ce chiffre était de 19% il y a 17 ans, lorsque nous avons commencé à suivre ces données. Mais il ne s’agit pas d’un objectif final et cette avancée demeure fragile. Aujourd’hui plus que jamais, les entreprises doivent rester focalisées sur ce qui permet aux femmes d’accéder au top management, afin que la pandémie ne soit pas pour elles un facteur de retour en arrière. Il est cependant rassurant de constater que 92% des organisations prennent des mesures pour garantir l'engagement et l'intégration de leurs employés dans le contexte négatif actuel. Avec la normalisation du télétravail, les employeurs font preuve d’une souplesse grandissante quant à la façon, au lieu et au moment auquel leurs équipes s’acquittent de leurs fonctions. »

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