Extrait de l'enquête de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES*)
En janvier, l’activité est stable par rapport à décembre, qui avait marqué un redressement du fait de la réouverture des commerces dits « non essentiels ». Les arrêts et très fortes baisses d’activité restent concentrés dans les quelques secteurs qui sont concernés par des fermetures administratives, principalement l’hébergement-restauration et les arts, spectacles et activités récréatives. Deux tiers des salariés sont dans une entreprise qui a depuis plusieurs mois retrouvé son niveau d’activité d’avant crise.
Les mesures sanitaires ont toujours un effet négatif sur la productivité et les coûts pour la moitié environ des entreprises (en termes de salariés). Cette part est plus élevée dans les secteurs de l’hébergement-restauration, des biens d’équipement et de la fabrication de matériels de transport (environ 60% des salariés concernés).
Les perspectives des entreprises se dégradent légèrement début février par rapport à début janvier, et l’incertitude reste forte.
Le recours à l’activité partielle est stable en janvier, le nombre de salariés effectivement en activité partielle est estimé à 2,1 millions en janvier (11% des salariés du privé), après 2,5 millions en décembre, mais cela équivaut à 1,1 million de salariés travaillant à plein temps sur le mois (EQTP) en janvier, comme en décembre). Le montant d’allocation d’activité partielle au titre du mois de janvier serait de 1,6 Mrds€, versés par l’Etat et l’Unedic.
Environ un quart des salariés ont été au moins un jour en télétravail en janvier, comme en décembre : 9% des salariés ont été en télétravail toute la semaine, 12% entre deux et quatre jours par semaine, 3% un jour par semaine et environ 2% quelques jours ou demi-journées dans le mois. Au cours de la dernière semaine de janvier, parmi les salariés qui travaillaient, 25% étaient en télétravail et 75% travaillaient sur site, comme fin décembre.
Le taux de télétravail (parmi les salariés qui ne sont pas en congés) au cours des derniers mois (fin novembre à fin janvier) est plus bas de 4 points (23% contre 27%) qu’au tout début de la crise (entre fin mars et fin mai 2020), avec de forts écarts entre les secteurs : la baisse la plus forte est observée dans le secteur de l’enseignement (-28 points, ce qui s’explique par la fermeture des écoles lors du premier confinement), suivi par la recherche (-18 points), la fabrication de produits informatiques (-11 points), et les activités juridiques, comptables et de gestion (-9 points). Au-delà des disparités entre secteurs, la dispersion des taux de télétravail fin janvier est forte au sein des secteurs eux-mêmes, y compris dans des secteurs où le télétravail est fréquent.