BNP Paribas Asset Management (« BNPP AM »), en collaboration avec la Chartered Alternative Investment Analyst Association (« CAIA ») et Liquefy, une plateforme de tokenisation basée à Hong Kong, publient une nouvelle étude sur les avantages et les défis inhérents à l'adoption d'une approche de tokenisation pour un large éventail de classes d'actifs alternatives.
Le concept de tokenisation est le processus de création d'une représentation digitale d'un actif physique. Selon l'étude, cette nouvelle technologie offre un grand potentiel pour démocratiser l'accès aux investissements dits « alternatifs », tout en permettant également aux gérants d'actifs d'innover en investissant dans des « tokens » d'actifs alternatifs, élargissant ainsi les types d'expositions qu'ils peuvent potentiellement offrir aux investisseurs.
Les investissements alternatifs devraient en effet représenter 18 à 24% du marché mondial de l’investissement d'ici 2025, et incluent des véhicules tels que les hedge funds, le capital-investissement, le capital-risque, la dette privée et les actifs réels tels que l'immobilier, l’infrastructure et les ressources naturelles, qui sont généralement moins liquides, moins accessibles et moins transparents en termes d'information comparé aux actifs traditionnels.
Comme toute disruption majeure, la tokenisation est capable de façonner le paysage financier, ouvrant de nouvelles opportunités aux banques, aux gérants d’actifs et aux gestionnaires de fortune. Pour les gérants d'actifs en particulier, ce phénomène pourrait créer de nouvelles opportunités d'investissement, modifiant la façon dont ils analysent et investissent sur ce marché, et créer des changements potentiels dans la dynamique de l'investissement multi-actifs. En fin de compte, cela bénéficierait principalement aux investisseurs finaux, qu'ils soient particuliers ou institutionnels, en leur permettant d'accéder à des placements financiers alternatifs plus facilement et de manière plus abordable. La tokenisation pourrait également ouvrir l'accès à de nouveaux types d'actifs tels que l'art, le vin, ou même les revenus générés par les sportifs professionnels.
Comme les auteurs de la recherche l'expliquent, le processus de tokenisation implique de multiples étapes, y compris la structuration des transactions, leur digitalisation, l’émission au marché primaire, la gestion des jetons (« tokens ») après leur émission, et enfin la création d’un marché secondaire.
Dans l'ensemble du paysage des solutions financières alternatives, une approche fondée sur la tokenisation peut ainsi être en mesure de relever un certain nombre de défis auxquels sont souvent confrontés les investisseurs et les Investment Managers, notamment :
- L’amélioration de la liquidité : les « tokens » peuvent être négociés sur les marchés secondaires
- Des transactions plus rapides et moins onéreuses, via la réduction des coûts de transaction et des coûts durant la durée de vie de l’actif, grâce à une complexité moindre et à une meilleure efficacité opérationnelle
- Une plus grande transparence : les droits et les responsabilités juridiques des détenteurs de « tokens », ainsi que l’enregistrement de propriété peuvent être incorporés dans les « tokens » eux-mêmes
- Un accès élargi : une démocratisation au plus grand nombre d'investisseurs vers des classes d'actifs auparavant inabordables ou difficilement divisibles
Cette étude inédite est la première à couvrir le large spectre de la tokenisation dans toutes les catégories d’investissement définies comme étant « alternatives ». Elle intègre une première partie sur les bases de la blockchain et de la tokenisation, met en évidence les processus et les bénéfices de l'introduction de la tokenisation dans les investissements alternatifs et, enfin, fournit des éclairages et des considérations clés pour chacune des principales catégories d'investissement alternatif.