Les valeurs énergies renouvelables, dont le cours avait flambé en décembre (+44% pour Neonen et Solaria, respectivement premier producteur français d’énergies renouvelables et spécialiste des panneaux solaires), se sont subitement effondrées le 27 janvier. Neoen accuse une baisse de près de 10%, Solaria de 10,5%. L’allemand Verbund, lui, a perdu 6,5% en trois jours.
Est-ce la fin d’une bulle ? C’est possible. Le marché a sans conteste créé une bulle autour de ces entreprises : elles ont vu leur valorisation doubler en l’espace d’1 an, sans que leurs fondamentaux aient changé. Les ETFs ont joué un rôle dans la formation de cette bulle, contribuant à doper la hausse des cours. On peut citer l’ETF iShares Clean Energy de Blackrock qui gère maintenant plus de 6 Mds$, et qui a fait l’objet d’une vague massive de flux acheteur, avec plus de 2 Mds$ de collecte en un mois, suite à la victoire aux Etats-Unis du candidat démocrate Biden à et à celle du parti démocrate au Sénat.
La particularité de cet ETF est qu’il est composé de seulement 30 titres. Donc toute souscription a un impact important sur les cours de bourse. D’autant plus que certaines de ces entreprises sont de taille moyenne, et peu liquides.
« Si les ETFs n’ont pas à eux seuls créé la bulle autour des énergies renouvelables, ils l’ont à coup sûr fortement amplifiée », commente Laurent Chaudeurge, porte-parole de la gestion, chez BDL Capital Management.
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ETF : La fièvre verte
Thibault Thuaire, trader chez BDL Capital Management, explique comment l’engouement pour les énergies renouvelables crée des bulles de valorisation.