Par Thibault Gobert et Christophe Grosset, responsables du développement chez Spectrum Markets
Dans des marchés extrêmement volatiles tout au long de l’année, le trading des investisseurs particuliers est monté en puissance, signe d’un engouement significatif à relever. Ce phénomène en croissance contraint toutefois les plateformes de marché à disposition des traders européens à offrir à leur clientèle avertie des services à la hauteur des attentes.
L’année qui s’achève, sombre à bien des égards, a mis toutefois en lumière la bonne tenue des indices boursiers et de l’investissement en actions à mesure que la perspective d’une sortie de crise se dessinait. L’arrivée des candidats-vaccins contre le Covid-19 offre aux investisseurs une fin d’année particulièrement dynamique. Une fois de plus, la forte volatilité des indices a soutenu l’activité des investisseurs particuliers avec des montants records et en progression observés au cours des trois derniers mois de l’année. Entre la fin février et la mi-mars, l’indice VIX avait connu une envolée historique lié au krach boursier mais cette volatilité s’est maintenue à des niveaux élevés tout au long du deuxième semestre, en particulier fin octobre à l’approche des élections américaines.
Au quatrième trimestre, la victoire de Joe Biden et la perspective d’une sortie de la pandémie ont poussé les indices boursiers et les volumes de transactions à la hausse. Le mois de novembre a été particulièrement exceptionnel sur les marchés actions. A Paris, l’indice Cac 40 a ainsi enregistré sa meilleure performance mensuelle (+20%) depuis février 1988. Aux Etats-Unis, le Dow Jones a dépassé, le 24 novembre, la barre des 30.000 points tandis que le Nasdaq enchaîne record sur record, à plus de 12 000 points.
De notre côté, nous pouvons confirmer l’appétit croissant des investisseurs particuliers européens pour le trading au regard des volumes croissants enregistrés sur notre plateforme. Cette tendance de fonds se reflète aussi bien dans le nombre de produits de bourse échangés, le nombre de transactions qui est en accélération mois après mois, ainsi que les volumes d’échanges qui ressortent en nette hausse (en euros).
Le trader particulier européen ne veut plus subir les contraintes horaires ou géographiques
Face à cet engouement, les infrastructures de marchés doivent s’adapter et être en mesure d’offrir un cadre adapté à des investisseurs particuliers dont le « ticket moyen » a progressé à mesure que la volatilité implicite augmentait. Les deux pays où les tickets moyens sont les plus élevés sont les Pays-Bas et l’Allemagne. Cet avantage à l’Europe du Nord est également confirmé par la bonne dynamique observée en Suède.
Les traders particuliers ont bien compris que ce contexte de marchés offrait des opportunités d’investissement et l’occasion d’utiliser un certain nombre de produits financiers à effet de levier. Cette maturité des investisseurs particuliers va de pair avec une exigence, celle de disposer d’une plateforme robuste, capable d’absorber la demande et de servir l’investisseur au meilleur prix, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7. En effet, les investisseurs européens qui veulent profiter de la volatilité générée par les marchés américains doivent pouvoir négocier leurs titres aux heures d’ouverture de Wall Street.
Ces infrastructures de marchés doivent également mieux cerner les besoins des particuliers en termes de produits. Il s’agit par exemple de pouvoir leur proposer des émissions en cours de séance afin de remplacer les produits désactivés et de s’assurer que l’investisseur particulier puise négocier le produit le mieux adapté aux conditions de marché qui prévalent.