Une étude Elabe pour le Cercle des économistes révèle que les jeunes sont durement frappés par la crise, mais restent volontaristes et résolus à prendre leur destin en mains.
Dans le cadre de la grande journée de débats « Comment éviter une génération sacrifiée ? », organisée par le Cercle des économistes le 10 décembre en ligne et en direct, le cabinet Elabe présente les résultats de son enquête « Les Français et la jeunesse post-Covid », réalisée pour le Cercle des économistes.
Cette étude révèle l’état d’esprit des jeunes français, leurs préoccupations quant à leur avenir personnel et professionnel, et le regard des plus âgés sur cette génération.
Les événements liés à la crise sanitaire ne semblent pas avoir affecté la détermination des jeunes. Si la crainte du chômage est très présente tout au long de l’étude, les jeunes refusent le fatalisme.
Les jeunes sont frappés de plein fouet par la crise. Leur état d’esprit est fortement impacté, et marqué par un quotidien sous pression durant la Covid-19
Les jeunes décrivent les périodes de confinement comme des épreuves. Inquiétude (29%), et lassitude (23%) sont les deux premiers mots cités pour décrire leur ressenti aujourd’hui. Mais et c’est à souligner, le pessimisme (10%) et la colère (8%) ne les ont pas rejoints, arrivant loin derrière l’optimisme (21%), le bonheur (heureux 20%), la combativité (19%).
Parmi les révélations de cette étude, les difficultés financières, structurantes pour les jeunes depuis plusieurs années restent évidemment très présentes à l’épreuve de la crise sanitaire. Un jeune sur deux confie avoir réduit ses dépenses alimentaires ou du sauter un repas au cours des six derniers mois (14% souvent ; 34% parfois) et un tiers des 18-24 ans ont renoncé ou retardé des soins de santé au cours des 12 derniers mois.
L’épidémie entrave les projets professionnels et personnels, et met la santé et l’emploi au centre des préoccupations
6 sur 10 ont dû modifier (dont 48% retardé) leurs projets personnels, 4 sur 10 ont fait de même pour leurs projets professionnels.
Conséquences du report de ces projets, l’emploi (48% dont 23% en 1er) et la santé (41% dont 19% en premier) polarisent leurs préoccupations, se détachant nettement de tous les autres thèmes.
Réalistes et engagés face à la situation, les jeunes croient en leur destin
Les 18-24 ans affirment que leur génération va connaître une période de chômage plus forte que les générations précédentes (84%). Mais ils sont 75% à miser sur leur énergie pour rebondir. Dans le même esprit, une large majorité (65%) estime que c’est une période difficile mais que l’on va s’en sortir ». Les jeunes sont effectivement très volontaires, deux tiers d’entre eux considèrent que « quand on veut on peut trouver du travail ».
Cette étude révèle également que les jeunes comptent d’abord sur eux-mêmes (52%) et sur leur famille comme leur entourage (50%). La crise a fait émerger chez eux de nouveaux essentiels : la santé et la famille comptent nettement plus qu’avant pour 6 jeunes sur 10.