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[Baromètre] Plus de la moitié des investisseurs en private equity (LP) auront recours au marché secondaire

Dernier Baromètre Global Private Equity de Coller Capital

Leurs principales motivations seront de réorienter leurs ressources vers leurs gérants (GP) les plus performants et de rééquilibrer leurs portefeuilles en vue d’anticiper les réalités du monde d’après Covid. Un tiers des LP feront face à des besoins de liquidités, qu’ils ont l’intention de compenser grâce à des cessions d’actifs et de nouvelles facilités de crédit. Les transactions secondaires initiées par les GP joueront aussi certainement un rôle important. Les processus bien structurés et gérés par les GP ont la cote auprès d’une vaste majorité de LP, dont près de 85% les considèrent comme un outil utile.

« Le marché secondaire a joué un rôle crucial pour le private equity au cours de la crise financière de 2008 et après celle-ci », remarque Jeremy Coller, CIO chez Coller Capital, « et les capacités du marché secondaire ont sans aucun doute évolué depuis. Si les GP mettent en place des processus de liquidité qui offrent un véritable alignement d’intérêts entre toutes les acteurs (acheteurs comme vendeurs), les LP verront ces processus d’un œil favorable, et cela profitera à l’ensemble des participants de la classe d'actifs. »

Francois Aguerre, Partner et Co-Head of Origination chez Coller ajoute : « Dans un monde post-Covid, les LP se sont habitués à une nouvelle façon de travailler. Ils restent très positifs vis-à-vis de la classe d’actifs, avec notamment des préférences plus marquées pour certains secteurs, et entendent ajuster leur politique de co-investissement. Ces changements parmi d’autres vont continuer à alimenter un marché du secondaire en plein essor. »

Communications et reporting entre les LP et les GP

Malgré le brusque déclenchement de la pandémie, presque tous les LP se disent plutôt satisfaits, voire très satisfaits, de la manière dont leurs GP ont communiqué depuis le début de la crise ; il en avait été différemment lors de la crise financière mondiale, après laquelle 60% des investisseurs avaient fait part de leur mécontentement au Baromètre.

Les investisseurs estiment que les AGM virtuelles qui sont se sont multipliées depuis le printemps dernier s’inscriront définitivement dans le paysage du private equity, mais ne remplaceront pas les réunions en présentiel et ne feront que les compléter. A contrario, la majorité des investisseurs pensent que les déplacements professionnels liés au secteur du private equity ne retrouveront pas leurs niveaux d’avant la pandémie.

L'appétence pour le risque des investisseurs

Deux tiers des LP pensent que, suite au coronavirus, les investisseurs en private equity commenceront à prendre en compte de manière plus prépondérante les risques structurels, et que les facteurs comme les pandémies, le changement climatique et les risques géopolitiques joueront dorénavant un rôle plus important dans les décisions d’allocation d’actifs et de construction de portefeuille.

Cependant, malgré les incertitudes persistantes concernant les conséquences à long termes de la pandémie, la majorité des LP pensent que les opportunités d’investissement actuelles en private equity pour les GP sont attractives ; seul un investisseur sur dix pense que les GP devraient suspendre leurs investissements ou en ralentir le rythme jusqu'à ce que la crise du coronavirus soit passée. Ils considèrent en outre que toutes les régions du monde présentent des opportunités d’investissement attractives, en particulier en Amérique du Nord, dont presque l’ensemble des investisseurs s’accorde pour dire qu’il s’agit d’une région intéressante, voire très intéressante, pour les investissements des gérants.

Changements afférents aux allocations d'actifs et aux stratégies d'investissement des LP

L’enthousiasme des investisseurs pour le private equity et les actifs alternatifs reste vif, même s’il est inéluctable que la pandémie incite à certains changements dans les allocations d'actifs et les stratégies d’investissement. À titre d’exemple, l’appétence des LP pour l’immobilier a fortement diminué depuis l’apparition du coronavirus. L’an dernier à la même période, une proportion nette d’un quart des LP prévoyait de renforcer leurs objectifs d’allocations dans l’immobilier. Aujourd’hui, il y a presque autant d’investisseurs qui ont l’intention de réduire leur exposition aux actifs immobiliers que d’investisseurs ayant l’intention de l’augmenter.

De nombreux investisseurs seront aussi probablement amenés à repenser leurs approches en co-investissement ; plus de 40% d’entre eux pensent que les changements dans l’environnement d’investissement induiront probablement une révision des politiques de co-investissement.

Une attention accrue portée à chaque secteur est aussi à prévoir : près de la moitié (45%) des LP déclare qu’ils renforceront l’analyse sectorielle de leurs portefeuilles de private equity.

Leur approche variera toutefois d’un secteur à l’autre. Les investisseurs privilégieront les fonds de buyout aux fonds de capital-risque pour renforcer l’exposition aux secteurs du commerce en ligne, des services de télécommunications, et des divertissements/médias en ligne. À l’inverse, presque quatre fois plus d’investisseurs ont l’intention de renforcer leur exposition aux secteurs des biotechnologies et de la recherche pharmaceutique par le biais de stratégies de capital-risque/croissance plutôt que par le biais de stratégies de buyout.

Il existe une opportunité d’investissement dont on a beaucoup parlé récemment qui n’attirera que très peu d’investisseurs. Seulement 7% d'entre eux sont susceptibles d’investir dans des fonds de private equity ciblant le secteur sportif dans les prochaines années.

Investissements dans des fonds de capital-retournement ou de dette « distressed »

Il n’est pas surprenant que l’engouement des LP pour les stratégies d’investissements dans des entreprises en redressement ou en difficultés se soit renforcée ; près d’un tiers d’entre eux (29%) prévoient d’augmenter leur exposition à ces stratégies dans les quelques prochaines années (ce qui était le cas pour un investisseur sur cinq dans le Baromètre de l’Hiver 2018-2019).

Environ sept LP sur dix s’attendent à atteindre des performances nettes annuelles de plus de 11% pour le millésime actuel des fonds distressed (et 17% d'entre eux prévoient des performances nettes de 16% minimum).

Les investisseurs sont globalement optimistes quant aux fonds de dette privée, car ils considèrent l’augmentation des taux de défaut lié à la pandémie comme un problème maîtrisable. Seulement 10% des LP pensent que l’augmentation du nombre de défauts représentera un problème majeur pour les fonds de dette investissant en Amérique du Nord ; ce chiffre grimpe néanmoins à 22% des investisseurs pour les fonds de dette de la région Asie-Pacifique.

Le private equity et les marchés d'actions cotés

Plus des trois quarts des LP pensent que le nombre de retraits de cote par les acteurs du private equity devrait croître davantage au cours des deux prochaines années.

Cependant, les attraits des SPACs (Special Purpose Acquisition Companies ou sociétés d'acquisition à vocation spécifique) comme modalité d'investissement sont moins évidents pour les LP. Plus de 70% d’entre eux estiment que le private equity offre un meilleur profil risque/performance que les SPACs, et 86% disent ne pas avoir investi dans une SPAC et ne pas en avoir l’intention. En effet, deux tiers des investisseurs considèrent plutôt les SPACs comme un phénomène cyclique.

Diversité dans le secteur du private equity

Même si la diversité dans le secteur du private equity est une notion débattue depuis quelque temps, l’attention se portait jusqu’à présent davantage sur la diversité de genre que sur la diversité ethnique. Les investisseurs pensent toutefois que l’attention accordée récemment à la diversité ethnique portera vraisemblablement ses fruits ; près des deux tiers d’entre eux pensent que cette attention accrue portée à la question induira des changements plus rapides sur le terrain.

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