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[Etude] « Quel avenir pour le contrôle de gestion ? »

Micropole, groupe international de conseil et technologies innovantes, spécialisé en Data & Digital Experience, et Grant Thornton, Groupe d’audit et de conseil en France et dans le monde, ont lancé conjointement une enquête nationale afin de mettre en évidence le portrait-robot du contrôleur de gestion en 2020 et dresser une vue d’ensemble sur son avenir.

Cette enquête en ligne a été réalisée auprès des contrôleurs de gestion, directeurs et responsables financiers (DG DAF, DCDG) et business analysts finance des entreprises françaises afin de mieux comprendre leurs attentes et leurs enjeux actuels et à venir.

Plus de 300 professionnels, couvrant l’ensemble des secteurs d’activité français, ont répondu. Les contrôleurs de gestion représentent 50% des répondants, les directeurs et responsables financiers (DG DAF, DCDG) 33% et les business analysts finance 17%.

L' enquête a porté sur 4 grands axes :

  • People & Organisation : Le triptyque technologie, gestion et métier indispensable dans l’apport de valeur.
  • Process : Etendre l’analyse et la planification à l’ensemble des domaines fonctionnels, simplifier pour reprendre la maîtrise et s’adapter à son environnement.
  • Technology : Des solutions de haute technologie jugées encore trop techniques.
  • Vision : S’adapter ou disparaître.

« Nous souhaitions apporter un éclairage sur une réalité concrète et factuelle du métier de contrôleur de gestion ainsi que sur les réelles ambitions et perspectives, explique Xavier Gardiès, Partner Head of Finance Transformation & Performance Management chez Micropole. Les résultats de cette enquête viennent confirmer que le métier se transformera fortement, mais ne subira aucun choc et ne devrait pas disparaître dans sa forme actuelle. Il se verra cependant fortement impacté par l’accélération de l’évolution des technologies et devra prendre en compte cette évolution dans ses composantes organisationnelles et humaines. »


Une évolution vers le rôle de business partner accélérée par la valorisation de la data

Le premier résultat est qu’il n’existe pas un seul et unique contrôle de gestion, mais plusieurs contrôles de gestion. L’enquête a permis d’établir le portrait type du contrôleur de gestion en 2020 : 63% des répondants se positionnent comme des contrôleurs qui exploitent la donnée et 73% confirment cette trajectoire d’aller vers le rôle de « business partner ».

« Le contrôle de gestion est au cœur de la transformation managériale et digitale des organisations, c’est l’enseignement majeur de notre étude réalisée auprès de 300 professionnels, indique Olivier Rihouet, Partner Digital Performance Management & SAP chez Grant Thornton. Les contrôleurs de gestion, encore trop orientés vers la simple production de données, doivent se saisir de la technologie pour renforcer leur vision stratégique de l’entreprise et ainsi peser davantage dans la prise de décision.»


Vers un élargissement du pilotage de la performance à toutes les fonctions de l’organisation

Deuxième enseignement de cette enquête : l’extension des outils d’analyse et de planification aux opérationnels et à toutes les fonctions de l’entreprise tend à se généraliser, et 37% des répondants pensent étendre la planification à la masse salariale. L’une des tendances majeures qui se dégage est le souhait d’aller vers de nouvelles pratiques de planification, accéléré par la période actuelle : ainsi, 69% des répondants pensent que les récents événements vont amener à modifier la manière de réaliser les planifications (stratégiques et/ou budgétaires), notamment la mise en œuvre d’une logique de rolling forecast (80%) et un pilotage davantage axé sur la construction de scénarios (83%).

« Le contrôleur de gestion n’analyse pas seulement le passé, il élabore en fonction de différentes hypothèses des scénarios concernant le futur de l’entreprise et partage des prévisions pour éclairer le management », souligne Frédéric Vole, Directeur du Contrôle de Gestion Technip France chez Technip FMC.


Un marché de l’EPM qui ne fait émerger aucun « game changer »

Troisième point : l’enquête a permis de révéler la part importante d’entreprises qui n’est pas outillée et utilise encore Microsoft Excel pour répondre à ses besoins. En effet, 42% des répondants déclarent utiliser cet outil pour le pilotage de la performance et 65% estiment que leur outil ne permet pas de répondre à leurs enjeux.

« Les outils de pilotage de la performance ne doivent pas être pris en main uniquement par les services IT, poursuit Frédéric Vole. Nous n’avons pas le temps d’être confrontés à des blocages à cause de diverses problématiques techniques ou organisationnelles. Nos outils sont bien trop complexes. Pour les alimenter, il y a trop d’interfaces et de briques applicatives. »

Bien qu’ils évoquent les progrès très sensibles réalisés par les solutions en matière d’ergonomie, de facilité de prise en main et de flexibilité, 67% des répondants estiment que leurs outils ne sont pas orientés utilisateur et 83% pensent qu’il est nécessaire de doter le contrôle de gestion d’un outil de data-visualisation en complément d’une solution EPM.


Impacté par l’évolution de la technologie, le contrôle de gestion se transformera

Enfin, une dernière tendance concerne l’intégration de l’intelligence artificielle dans ces solutions pour accompagner les contrôleurs de gestion dans leurs tâches et leur évolution. A ce stade, 69% des répondants pensent intégrer à leurs outils des modèles prédictifs qui permettront de faciliter les exercices budgétaires, de prévision et de simulation.

« Avec cette révolution technologique, nous verrons apparaître, au cours de ces prochaines années, une nouvelle fonction qui sera capable d’analyser et d’interpréter les données, conclut Frédéric Vol. On parlera alors peut-être de Direction de la décision qui sera directement rattachée à la Direction générale. »

Ainsi, les professionnels de la fonction ne voient pas le contrôle de gestion disparaître d’ici dix ans : 75% des répondants convergent sans équivoque vers cet avis et 85% pensent que le métier va évoluer vers une direction de la stratégie et de la décision.

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