En plein cœur du second confinement, les modes de travail des cadres sont à nouveau bouleversés.
Selon une enquête Robert Walters, 63% d'entre eux étaient toujours en télétravail régulier avant la mise en place des nouvelles mesures de confinement, et 62% affirmaient vouloir garder un rythme d'environ un jour par semaine de home office à l'avenir. Bien loin du 100% télétravail recommandé par le contexte sanitaire.
Le succès du télétravail
En octobre, selon une enquête Robert Walters, 63% des cadres étaient toujours en télétravail, partiellement (51%) ou totalement (12%). Un bouleversement pour une majorité d'entre eux, mais qui n'a pas eu d'impact sur leur productivité. En effet, 43% affirmaient que leur niveau de productivité était le même qu'en présentiel (comme pendant le 1er confinement) et 47% déclaraient même qu'il avait augmenté (contre 33% en mai).
Côté employeurs, le bilan est équivalent : six mois après le début de la crise, 77% d'entre eux affirmaient que leurs équipes toujours en télétravail étaient aussi productives (contre 68% pendant le 1er confinement) et 19% affirmaient même qu'elles l'étaient encore plus (contre 10% en mai).
Le retour au bureau privilégié
Si les cadres ne rencontrent pas de difficultés quant à leur productivité en home office, il est à noter que seulement 23% d'entre eux aimeraient avoir un rythme de télétravail soutenu, à savoir avec des visites ponctuelles en entreprise, contre 62% qui préfèreraient venir au bureau environ 4 jours par semaine.
Si le gain de temps (94%), le calme (70%) et le confort (47%) sont les 3 principales raisons pour lesquelles les professionnels apprécient le travail à distance, 81% veulent revenir au bureau pour l'ambiance et retrouver leurs collègues.
En effet, durant le 1er confinement, les cadres en télétravail confiaient faire face à deux types de frustrations : d'une part, celles concernant le temps de travail et la gestion du rythme de home office (41%) et d'autre part, celles imputées à l'isolement et à la solitude accentuées par les difficultés de communication avec les collègues et le management (32%).
Selon Antoine Morgaut, CEO EMEA & Americas de Robert Walters Group : « Il ne me semble pas que le télétravail ait vocation à être autre chose qu'un outil de flexibilité, et il ne doit surtout pas être généralisé sur le long terme. L'entreprise comme lieu social résiste face à la digitalisation extrême. Collaborateurs comme employeurs s'attachent à défendre la nécessité d'un point de rencontre présentiel pour réunir les compétences, les talents, les personnalités. Alors que beaucoup de voix s'élèvent sur les risques psychosociaux associés au télétravail, ce dernier ne sera bénéfique que lorsqu'il sera choisi et non plus rendu obligatoire par le contexte. »