Depuis l'annonce de ce deuxième confinement, le marché de l'immobilier fonctionne un peu au ralenti. Cette période n'étant pas très propice à la vente, le nombre de transactions risque de baisser un peu, dans un premier temps en tout cas.
Rendement Locatif dresse le bilan du marché immobilier de cette année 2020, marquée par deux confinements et imagine deux grandes hypothèses sur son évolution.
Un confinement différent
À la suite du premier confinement, les biens un peu plus éloignés des grandes villes ont vu leur attrait augmenter. Même si les visites sont interdites (mais pas les visites virtuelles) et qu'il est compliqué de vendre un bien sans qu'il n'ait pu être visité, le confinement n'empêche pas les signatures de compromis ou d'actes de vente qui doivent avoir lieu en novembre. Deux solutions sont ouvertes : la signature en l'étude du notaire ou la signature dématérialisée, inaugurée lors du premier confinement.
L'immobilier de bureaux au ralenti
L'immobilier de bureaux est actuellement mis en peu en pause tout comme les projets des entreprises qui préfèrent acheter dans un contexte pandémique incertain. Les prix risquent pour ces types de biens de baisser un peu, dans un premier temps en tout cas. Peut-être que les entreprises préfèreront l'achat à la location afin de placer de l'argent dans un domaine plus rassurant car physique.
Des prix à la baisse
Malgré l'emballement pour les maisons isolées à la campagne à la suite du 1er confinement, celles qui nécessitent beaucoup de travaux et n'ont pas su tirer leur épingle du jeu. Effectivement, ces biens se vendaient déjà via des ventes assez longues en général. Actuellement, on observe sur les annonces de ce type de biens que le prix est en baisse. Les Français sont plutôt à la recherche de biens habitables rapidement ou avec de petits travaux, situés dans des petites communes ou plus petites villes sans être néanmoins totalement isolées. Les biens où les gens étaient pressés de vendre subissent également une baisse de prix et se retrouvent parfois à proposer des prix en dessous du marché.
Moins d'annonces
Malgré l'autorisation pour les agents immobiliers de rentrer des mandats de vente, on remarque moins d'annonces présentes sur les annuaires. Cependant, les annonces toujours sur le marché bénéficient ainsi d'une plus grande visibilité. En parallèle, certaines villes secondaires ont bénéficié de l'engouement post-confinement (avant ce deuxième confinement). De nombreux biens types résidences secondaires ont été achetés. Ainsi, il n'y a désormais beaucoup moins de biens intéressants à acheter dans certaines villes secondaires.
- Hypothèse 1 : l'immobilier comme ressource supplémentaire
Malgré une baisse du pouvoir d'achat moyen des Français et pour certains un chômage partiel, ces réductions de revenus ou la peur de celles-ci vont inciter certaines personnes à trouver des sources de revenus supplémentaires “au cas où” ou encore placer leur argent. La pierre représente une valeur rassurante pour beaucoup de Français.
- Hypothèse 2 : Les baisses des finances et l'insécurité
L'avenir incertain pour cette pandémie pourrait inciter les Français à rester prudent à l'idée d'investir préférant garder de l'argent de côté. Contracter un crédit engendrant une augmentation des dépenses peut inquiéter lorsque l'on a peu de visibilité sur les mois à venir. Certains auront également des revenus ne leur permettant plus d'investir. Les banques seront quant à elles sûrement plus frileuse et l'octroi de prêt plus difficile pour des profils plus complexes.
Pour le financement
Contrairement au premier confinement qui avait pris les banques de court, il est aujourd'hui tout à fait possible d'obtenir un crédit immobilier. En effet, les banques ont continué de fonctionner tout comme les courtiers en prêt qui ont continué de travailler. Concernant les taux, quelques banques l'ont pour le mois de novembre orientées à la baisse, de 0,10% en moyenne. D'autres banques ont laissé leurs taux stables et seule une banque les a remontés de 0,10%.
« L'impact de ce confinement par rapport au premier semble être moins important. Deux phénomènes l'expliquent très simplement : la durée de ce dernier confinement devrait être normalement plus court et lors de ce confinement, moins de maillons du secteur sont à l'arrêt (comme les notaires, les banques ou les courtiers par exemple). L'impact sur le secteur de l'immobilier dépend également de l'évolution de la pandémie », explique Bassel Abedi, fondateur de Rendement Locatif.