Connexion
/ Inscription
Mon espace
Immobilier
ABONNÉS
Partager par Linked-In
Partager par Xing
Partager par Facebook
Partager par email
Suivez-nous sur feedly

[Baromètre] Les français et l'immobilier à l'épreuve de la crise

Vague 3 du Baromètre "les Français et l’immobilier à l’épreuve de la crise"

Le marché immobilier subit inévitablement un coup d’arrêt mais l’intérêt des Français pour l’Immobilier ne faiblit pas ! Néanmoins, il ressort un décalage entre les désirs post-confinement et la réalité : le rêve d’une vie au vert ne se réalise pas toujours, notamment pour les franciliens. En cette période très compliquée, le recours à un courtier en crédit immobilier est perçu par plus de 6 Français sur 10 comme un atout pour se voir accorder un crédit immobilier.

Artémis courtage, société indépendante de courtage en crédit immobilier et assurance emprunteur, s’est attachée par le biais d’une étude* menée en trois vagues (avril, juin et octobre) avec OpinionWay, à connaître le rapport des Français en matière d’immobilier dans ce contexte de crise sanitaire et économique.

« La crise économique qui frappe le pays en cette période de pandémie de la Covid-19 rend les Français très majoritairement pessimistes quant à la situation économique de la France. A ce jour, cette crise n'a pas épargné les plus fragiles, mais néanmoins les moins de 35 ans et les cadres se disent encore optimistes concernant leur situation économique personnelle », explique Frédéric Micheau, Directeur des études d’opinion chez OpinionWay.

Parallèlement à cela, l’étude révèle que la situation du marché immobilier est perçue sur certains points de manière décalée par rapport à la réalité :

Les Français s'attendent à ce que l'accès au crédit soit plus long et plus compliqué, mais l’opinion selon laquelle les taux des crédits immobiliers augmentent est majoritaire (64% dans l’agglomération parisienne et pour les locataires à 59%). Ainsi, cette croyance dans l’augmentation des taux de crédit immobilier, alors qu’en réalité ils baissent, persiste auprès de plus de la moitié des Français pour 56%.

Autre décalage entre la perception et la réalité sur les prix de l’immobilier. Comme pour la vague de juin, plus d’un Français sur trois croit en la baisse des prix de l'immobilier en France ; pour 35% sur la baisse des prix de l’immobilier en agglomération parisienne et 34% sur les prix dans les grandes métropoles comme Bordeaux ou Lyon. Alors que dans les faits, l’offre continue de se raréfier et les prix immobiliers de grimper. La morosité des Français impacte leurs jugements.

Dans ce contexte, et même si certains projets connaissent un coup d'arrêt (plutôt en Ile-de-France), les projets immobiliers se poursuivent, notamment avec l’aide d’un courtier en prêt immobilier qui pour 6 Français sur 10 le voit comme un atout légitime et efficace pour se voir accorder un crédit immobilier.

En revanche, « les projets évoqués montrent des comportements d’achat plutôt classiques qui correspondent à des moments de vie davantage qu'à des aspirations rêvées post-confinement », précise Ludovic Huzieux, co-fondateur d’Artémis courtage.


Principaux enseignements du Baromètre

78% des Français se disent pessimistes sur la situation économique du pays

  • Ce pessimisme n’atteint pas spécialement les personnes qui ont un crédit immobilier, elles sont plus nombreuses (54%) à se dirent optimistes concernant leur situation économique personnelle que celles qui n’ont pas de crédit et seuls 7% ont effectué des démarches pour suspendre les mensualités de leur crédit immobilier en cours (-6 points vs vague 2 en juin 2020 post-confinement).

52% des Français sont pessimistes sur la situation économique du marché de l’immobilier

  • Les plus pessimistes sont les habitants des grandes agglomérations de province, 56% des habitants des villes de plus de 100 000 habitants se disent pessimistes.
  • Les locataires à 58% et les 35-49 ans à 59%.
  • 1/3 des Français estiment que les prix de l’immobilier baissent, alors que dans l’état actuel les prix continuent de grimper.

 

Des craintes toujours présentes concernant l’accès au crédit immobilier

  • 8 Français sur 10 pensent toujours qu'aujourd'hui, les banques sont plus exigeantes pour accorder des crédits immobiliers ; opinion plus marquée en Ile-de-France à 90%.
  • 70% des Français pensent que les délais pour obtenir un crédit s'allongent. Cette perception est à la baisse par rapport aux anticipations mesurées dans les précédentes vagues (-4 points vs vague 2, -7 points vs vague 1 en avril 2020).
  • 56% pensent que les taux des crédits immobiliers augmentent; opinion plus marquée par les 25-34 ans (58%).

Faire appel à un courtier perçu par plus de 6 Français sur 10 comme un atout pour se voir accorder un crédit immobilier

  • 61% des Français jugent que le recours à un courtier permet d’avoir de meilleures chances d’obtenir un crédit immobilier et 14% des Français ayant un projet immobilier ont fait des recherches sur un courtier (+6 points vs vague 2).

 

Même si la crise engendre un coup d’arrêt, les projets immobiliers se poursuivent. Mais dans le choix des projets, il y un décalage entre les envies rêvées post-confinement et la réalité.

  • 3% des Français qui avaient un projet immobilier l’ont concrétisé en achetant leur résidence principale.

Loin du cliché du retour à la terre post 1er confinement des Parisiens, on observe que la recherche d’un logement en zone rurale ne concerne que 4% des Franciliens.

  • Parmi les Français ayant un projet d’achat, 18% indiquent qu’il s’agit d’un logement en ville (+10 points vs vague 2) et 27% de ceux qui viennent de réaliser un projet.

Seuls 15% de Français qui ont concrétisé leur projet l’ont acheté pour un logement avec jardin et 13% pour un logement avec terrasse.

 

Extraits des résultats de l’étude

I – Les Français se montrent pessimistes quant à la situation économique du pays, mais cette inquiétude épargne pour l’instant le marché immobilier

Plus des trois-quarts des Français (78%) se disent pessimistes concernant la situation économique de la France, dont plus d’un quart (27%) très pessimistes. Largement partagée, cette inquiétude se retrouve dans toutes les catégories sociales et sur tout le territoire.

  • Cependant, elle ne s’exprime pas avec la même intensité dans toutes les classes d’âge : plus on est jeune, moins on est pessimiste (68% des jeunes âgés de 18 à 24 ans contre 85% des personnes âgées de plus de 65 ans).

En revanche, concernant leur situation personnelle, les réponses des Français sont plus contrastées : 54% se disent pessimistes concernant leur situation économique et 44% optimistes.

  • Les plus jeunes se montrent les plus optimistes concernant leur situation économique (54% des jeunes âgés de moins de 35 ans, contre 41% des plus âgés).
  • Avec les jeunes, les cadres sont les seuls à être majoritairement optimistes (54%).
  • Sans surprise, le niveau de revenus joue également sur les perceptions : 35% des foyers qui gagnent moins de 2 000 € par mois se disent optimistes, contre 50% quand on est au-dessus de 2 000 €.

Ce pessimisme n’atteint pas spécialement les personnes qui ont un crédit immobilier qui sont souvent les foyers les plus aisés. Au contraire, elles sont plus nombreuses (54%) à se dirent optimistes.

  • Parmi les personnes qui ont un crédit immobilier, seuls 12% ont effectué des démarches pour renégocier leur assurance emprunteur et 7% pour suspendre les mensualités de leur crédit.

Les perceptions des Français sont également partagées concernant la situation économique du marché immobilier : 52% se disent pessimistes.

  • Les plus pessimistes sont les habitants des grandes agglomérations de province : 56% des habitants des villes de plus de 100 000 habitants se disent pessimistes.
  • Les plus optimistes sont les plus âgés (50% des plus de 50 ans, contre 41% des moins de 50 ans) et pour 51% des propriétaires.

Dans ce contexte morose, un tiers des Français estime que le prix de l’immobilier baisse (37% qu’il baisse dans les petites et moyennes villes de province, 35% dans l’agglomération parisienne et 34% dans les grandes métropoles comme Lyon ou Bordeaux).

Dans la réalité, l’offre continue de se raréfier et les prix immobiliers de grimper. Il y a donc un écart entre la perception et la réalité.

  • Ce sont surtout les habitants d’Ile-de-France, les propriétaires avec un crédit, les jeunes qui croient à une baisse des prix de l’immobilier. Les CSP+ estiment à 41% que les prix baissent dans l’agglomération parisienne ou les grandes métropoles.


II – Des craintes toujours présentes concernant l’accès au crédit

L’opinion selon laquelle les taux des crédits immobiliers augmentent est majoritaire (56 et 64% pour les habitants de l’agglomération parisienne) mais tout de même à la baisse par rapport à juin (-19 points vs vague 2). Un mois après le 1er confinement en juin, 75% des Français pensaient que les taux des crédits immobiliers allaient augmenter. Cette croyance dans l’augmentation des taux, contrairement à la réalité puisqu’ils continuent à baisser, persiste donc pour plus de la moitié des Français.

Les Français pensent que la crise a un impact négatif sur l’accès au crédit à plusieurs niveaux :

  • Les délais pour obtenir un crédit : 70% jugent qu'ils s'allongent. Cette perception est néanmoins à la baisse par rapport aux anticipations mesurées dans les précédentes vagues de juin (74%, -4 points) et en avril (77%, -7 points).
  • L’accord des banques pour obtenir un crédit : 80% des Français interrogés pensent qu'aujourd'hui, les banques sont plus exigeantes pour accorder des crédits immobiliers. Un score proche de celui mesuré en juin. Cette opinion est néanmoins plus marquée en Ile-de-France (90%) qu’en province (78%).
  • 5% des interviewés déclarent avoir renoncé à déposer une demande de crédit immobilier auprès d'une banque par crainte d'un refus.
  • 4% se sont vus refuser un prêt après avoir déposé directement une demande auprès d’une banque.

Dans ce contexte, le recours à un courtier est perçu par plus de 6 Français sur 10 comme un atout légitime et efficace pour se voir accorder un crédit : 61% jugent que cela permet d’avoir de meilleures chances de l’obtenir.

  • 12% en sont vraiment convaincus (taux de « tout à fait d’accord»).
  • 6% ont obtenu récemment un accord de la banque pour une demande de crédit immobilier déposée via un courtier.


III – Même si la crise représente un coup d’arrêt, les projets immobiliers se poursuivent mais avec des choix plutôt classiques

Au moment de l’enquête, 3% des Français ont concrétisé leur projet et viennent d’acheter leur résidence principale. 

  • 7% sont en recherche, 4% ont reporté leur projet en raison de la crise et 2% à l’avoir abandonné.
  • Les projets annulés ou reportés d’achat de résidence principale concernent davantage l'Ile-de-France (10% de projets annulés ou reportés contre 5% en province).

Parmi les 22% de Français ayant un projet d’achat, 18% indiquent qu’il s’agit d’un logement en ville (+10 points vs vague 2), ce type de logement arrivant en tête des citations alors qu’il n’était que 6ème en juin 2020.

  • 17% indiquent que leur projet concerne un logement en zone rurale, 16% un logement + grand, 15% un logement avec jardin et 13% un logement situé dans une autre ville.
  • 7% recherchent des logements en bord de mer ou à la montagne 6%.

Et dans la réalité, pour les 6% de Français qui ont réalisé leur projet d’achat :

  • Seuls 15% d’entre eux citent comme principale raison l’achat d’un logement avec jardin.
  • 28% indiquent qu’il s’agit d’un logement en ville vs 8% en juin.
  • 14% un logement plus grand.
  • 13% un logement avec une terrasse.
  • 11% concerne un logement en zone rurale.

Les projets d’achat pour une résidence secondaire ou d’un investissement locatif ont été menés à bien par 2% des Français.

  • Ils sont toujours en cours pour 4% pour les résidences secondaires et 5% pour le locatif. Les projets d’investissement locatif sont un peu plus souvent reportés/annulés (5%).
  • Quasiment tous les sondés qui avaient un projet de vente de leur résidence secondaire (9%) ont mené à bien ou conservé leur projet.

L’analyse des résultats par profil montre que le type de logement recherché correspond à des moments de vie, dans un schéma plutôt classique qui ne révolutionne pas la relation des Français à l’immobilier :

  • Loin du cliché du retour à la terre des Parisiens, on observe que la recherche d’un logement en zone rurale ne concerne que 4% des Franciliens, et 19% des provinciaux.
  • Les moins de 35 ans sont à la recherche d’un logement plus grand (28% des 25-34 ans, contre 2% des plus âgés), sans doute après quelques temps, et notamment celui du confinement, dans un studio ou un petit appartement.
  • Les plus de 50 ans sont à la recherche d’un logement situé en bord de mer (16%, contre 3% des plus jeunes), peut-être pour préparer une retraite dans un endroit privilégié.
  • Les quadragénaires ayant un projet d’achat sont davantage en recherche d’un logement situé en zone rurale (36% des 35-49 ans vs 17% pour la moyenne, contre 5% chez les plus jeunes), peut-être après plusieurs années à vivre le tumulte d’une vie dans une grande agglomération.
*ETUDE : Les interviews de cette troisième analyse les 21 et 22 octobre derniers auprès d’un échantillon de 1 015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d’âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d’agglomération et de région de résidence (la Vague 1, diffusée le 16 avril 2020, avait été réalisée pendant le confinement, les 12 et 13 avril 2020, la Vague 2, diffusée le 17 juin, avait été réalisée post un mois après le 1er confinement les 10 et 11 juin). Les interviews ont été réalisées par questionnaire autoadministré en ligne sur système CAWI (Computer Assist Interview).
 

 

Lire la suite...


Articles en relation