Si les investissements dans le secteur des assurances multirisques sont restés majoritaires, la part revenant au secteur des assurances vie et assurance maladie a augmenté de 3 points au 3e trimestre 2020 pour atteindre les 30%. Cette progression est le résultat de la représentation disproportionnée de sociétés du secteur ayant reçu du véritable capital de développement à l’issue des méga-tours de table (3 sur 6, et l’équivalent de 49 % des fonds levés dans le cadre de ces transactions sur le trimestre).
Dr Andrew Johnston, Responsable mondial des InsurTechs chez Willis Re constate : « Maintenant que tout le monde travaille à domicile, la valeur des nouvelles technologies est plus tangible et évidente que jamais dans notre secteur. Cependant, la plupart des (ré)assureurs cherchent soit à accélérer, à conclure ou à temporairement ralentir leurs initiatives technologiques secondaires, afin de concentrer leurs efforts pour veiller au bon fonctionnement de leurs fonctions métiers dans ce nouvel environnement numérique qui se dessine. Leur intérêt pour les InsurTechs bien établies est par conséquent bien plus prononcé que pour les sociétés qui ont encore des choses à prouver. De fait, le poumon des InsurTechs florissantes comptant sur des tours de financement de séries B et C pour se développer a relativement disparu. »
La toute dernière édition du rapport inclut des études de cas sur différentes InsurTechs :
- GWTInsight (Royaume-Uni), qui effectue des analyses des données pour le secteur de l’immobilier commercial ;
- Next Insurance (États-Unis), qui assure les petites entreprises ;
- Anapi (Singapour), dont la plateforme numérique soutient les start-ups en Asie ; Foresight (États-Unis), une société indemnisant les employés d’entreprises de taille intermédiaire à la suite d’accidents du travail ;
- Briza (USA/Canada), qui développe des API dans le but de soutenir les petites transactions commerciales ;
- eBaoTech (Chine), fournisseur de solutions d’assurances connectées ; et
- Bold Penguin (États-Unis), qui exploite une bourse d’assurances commerciales.
Egalement, le rapport s’intéresse à Radar Workbench, une plateforme technologique agile développée par Willis Towers Watson, et permettant aux assureurs de prendre en charge un risque spécifique en bénéficiant d’informations utiles. Le rapport inclut des échanges avec Gen Tsuchikawa, Directeur des investissements chez Sony Innovation Ventures, et Mark Allan, CEO de Ki et DAF de Brit, au sujet de la toute dernière initiative soutenue par Google (un syndicat financier entièrement numérique lancé par Llyod’s et s’appuyant sur des algorithmes).
Il contient également des informations sur le tour de financement de série B de 54 millions de dollars réalisé par PasarPolis (le montant le plus élevé jamais enregistré à ce stade, et l’une des plus importantes levées de fonds réalisées par une InsurTech toutes phases confondues) en Asie du Sud-est. Enfin, le rapport inclut un article de Richard Clarkson, Responsable du pôle conseil sur le marché londonien chez Willis Towers Watson, au sujet de la possibilité de développer de nouveaux modèles de négociation sur le marché local des assurances commerciales.
« Les acteurs révolutionnaires s’appuyant sur des algorithmes (les agences de souscription utilisant de nouvelles technologies et l’analytique afin d’acquérir des parts d’une entreprise selon les conditions et les taux d’un souscripteur en chef) devraient s’approprier une plus grande part du marché des assurances, notamment à l’heure où le modèle économique de Llyod’s évolue pour leur simplifier la tâche. En réalité, nombre des ingrédients nécessaires à la création des systèmes sous-tendant ce modèle sont disponibles depuis un moment. Tout ceci rendra les négociations plus rapides et réactives, et offrira de nouvelles opportunités séduisantes d’attirer des capitaux alternatifs », conclut Richard Clarkson.