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Deux acteurs se mobilisent pour le développement de la finance inclusive en Afrique

Renforcer et mobiliser les acteurs de la microfinance en Afrique pour lutter contre le changement climatique et ses conséquences, tel est l’objectif de la Fondation Terre Solidaire et le réseau MAIN.

La problématique environnementale, à l’échelle mondiale, est aujourd’hui une évidence pourtant le modèle actuel n’est pas en adéquation face aux défis d’une transition écologique et sociale nécessaire.
C’est en partant de ce constat que la Fondation Terre Solidaire et le réseau africain d’institutions de microfinance MAIN (Microfinance African Institutions Network) se mobilisent pour contribuer au développement d’une finance solidaire accessible aux plus pauvres et écologiquement responsable sur le continent africain. 


Quand microfinance et transition écologique et sociale se rencontrent

Créée il y 4 ans, la Fondation Terre Solidaire s’est fixée, parmi ses missions, de favoriser toute initiative contribuant à l’accélération de la transition vers des nouveaux modèles de développement économique et néanmoins écologique et social. Si elle soutient de nombreux projets en France, elle s’investit également à l’international. Elle s’engage aujourd’hui aux côtés du réseau MAIN (Microfinance African Institutions Network) dans une démarche visant à développer en Afrique une finance solidaire tournée vers une économie plus inclusive et écologiquement responsable.


Une finance solidaire pour contribuer au développement vertueux du continent africain…

La finance inclusive a vocation de n’exclure personne des services financiers tout en se préoccupant du bien-être des bénéficiaires. Elle s’adresse en priorité aux populations rurales, aux femmes et aux jeunes, aux micro-entrepreneurs ainsi qu’aux personnes à faibles revenus. Elle est devenue sur le continent africain un puissant outil de développement car elle cible prioritairement les populations vulnérables.

… tout en faisant face aux défis du changement climatique.

« En Afrique, les populations pauvres sont les plus vulnérables face au changement climatique. Leurs moyens de subsistance proviennent très souvent d’activités comme la pêche, l’artisanat ou l’agriculture qui sont les plus touchées par les modifications climatiques mais aussi par l’augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes. La finance inclusive   constitue donc un puissant outil de lutte contre la pauvreté, bien souvent la seule, pour des populations en situation de précarité ou de vulnérabilité. Il est donc primordial que l’inclusion financière africaine se saisisse des enjeux et des opportunités climatiques pour mieux répondre aux défis actuels du secteur et mieux adapter les produits et services proposés aux plus vulnérables », souligne Mohamed Attanda, Directeur Exécutif du réseau MAIN.

Afin de conjuguer financement et transition écologique et sociale par la promotion de la finance inclusive, le projet commun de la Fondation Terre Solidaire et du réseau MAIN développe un programme de sensibilisation et de mobilisation auprès des Institutions de microfinance (IMF) mais aussi de leurs clients pour les impliquer davantage dans les problématiques environnementales. Il s’articule autour de trois volets d’actions menés en synergie.

Afin de conjuguer financement et transition écologique et sociale par la promotion de la finance inclusive, le projet commun de la Fondation Terre Solidaire et du réseau MAIN développe un programme de sensibilisation et de mobilisation auprès des Institutions de microfinance (IMF) mais aussi de leurs clients pour les impliquer davantage dans les problématiques environnementales. Il s’articule autour de trois volets d’actions menés en synergie.

- Accompagner les IMF membres du réseau MAIN à mieux prendre en compte les enjeux climatiques et environnementaux dans leurs actions. En particulier, en les aidant à développer de nouveaux services financiers en faveur de la transition écologique du continent.

- Poursuivre la professionnalisation des acteurs de la finance inclusive afin de renforcer l’impact de leurs actions auprès des plus pauvres et leurs articulations avec les enjeux de transition.

- Sensibiliser les professionnels du secteur mais aussi leurs clients sur l’importance du financement inclusif dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) décidés par l’ONU via une démarche d’Éducation à la Citoyenneté et à la Solidarité Internationale (ECSI).

« Avec ce programme, la Fondation Terre Solidaire et ses partenaires initient un projet ambitieux qui s’établit sur les enjeux, jusqu’ici peu abordés en Afrique, de la finance inclusive au service de la transition écologique et sociale. Une mission que je pourrai résumer à un déploiement pédagogique, d’une part, mais surtout à une sensibilisation des acteurs de la microfinance en Afrique pour une implication et une mobilisation maximale, afin d’aider les plus fragiles, tout en luttant contre le changement climatique et ses répercutions. Promouvoir une finance solidaire en Afrique au service d’une agroécologie, de l’économie circulaire, des énergies renouvelables plutôt que celui de modèles à l’impact néfaste et qui devraient, aujourd’hui, disparaître, telle est notre ambition et nous y croyons », se félicite de son côté Philippe Mayol, Directeur Général de la Fondation Terre Solidaire.

Autour du projet, un budget et des partenariats indispensables

Le projet de soutien à la finance inclusive et écologiquement responsable en Afrique, concrétisé par la Fondation Terre Solidaire et le réseau MAIN, vient de se lancer, à l’automne 2020, et il est programmé sur une durée de trois ans. Le budget de financement est estimé à 1 300 000€ pour la période.

Soumise à l’Agence française de développement (AFD), la démarche est d’autant plus louable qu’elle a reçu l’aval de cet établissement public qui met en œuvre la politique de la France en matière de développement et de solidarité internationale. L’AFD marque ainsi sa reconnaissance en attribuant une subvention de 650 000€ au projet, soit un financement à 50%. La Fondation Terre Solidaire grâce au soutien de ses donateurs, de la Fondation ACTES (engagée sur les enjeux de transition), de la contribution du MAIN et d’autres partenaires du projet apportant les 50% restants.

Ce projet est rendu aussi possible grâce à la mobilisation de deux autres organisations partenaires : la SIDI (Solidarité Internationale pour le Développement et l’Investissement), entreprise solidaire d’utilité sociale et cofondatrice du MAIN, qui apporte un accompagnement technique depuis 22 ans et ESBanque (École Supérieure de la Banque).

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