Google a publié ce 29 septembre les résultats des enchères Android pour les moteurs de recherche alternatifs qui seront proposés pour une utilisation par défaut. Alors qu'Ecosia avait jusque-là boycotté ce processus, ils ont décidé, en juillet 2020, d'y participer en raison de son inquiétude face au manque d'intérêt pour la régulation du marché par les institutions européennes.
Au regard de la conclusion de ce processus d'enchères « pay-to-play », Ecosia n'a gagné que dans un petit marché européen. Il est donc clair que les moteurs de recherches alternatifs européens n'auront que peu de visibilité supplémentaire sur les appareils Androïd. Alors que ces enchères ne permettent pas de ré-introduire, comme le croyait l'Union européenne, de la concurrence sur le marché, Ecosia appelle les institutions communautaires à ré-ouvrir leur investigation sur les tactiques de Google, qui restent en porte-à-faux avec la décision de 2018 contre la dominance du géant américain Google.
Conclusion de Christian Kroll, PDG d'Ecosia : « Il suffit de regarder les résultats des enchères pour comprendre qui est gagnant. Avec ce système pay-to-play, les moteurs de recherche dont l'objectif premier n'est pas le profit n'ont presque aucune visibilité sur Android. L'écran de Google, qui ne laisse en vérité aucun choix, est maintenant rempli d'options qui n'intéressent personne et qui sont très peu utilisées en Europe. Nous avons depuis longtemps affirmé qu'avec ce modèle pay-to-play, les entreprises engagées seraient évincées de la plateforme Android, et nous en avons maintenant la preuve. Ecosia est le plus grand moteur de recherche basé en Europe, et pourtant les utilisateurs peuvent à peine nous trouver sur Android via cet écran mis aux enchères. »