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Des taux stables en trompe-l’œil

Il n’y a pas de mouvements au niveau des taux pour ce mois d’octobre, qui restent très attrayants pour les emprunteurs.
En septembre CAFPI a négocié pour ses clients des taux semblables à ceux d’août, avec 0,67% sur 10 ans, 0,88% sur 15 ans, 1,01% sur 20 ans et 1,23% sur 25 ans.
Concernant le mois d’octobre, les taux moyens proposés par les banques sont à 1,20% sur 20 ans et CAFPI a négocié des taux pouvant atteindre 0,81% sur 20 ans pour les meilleurs profils.
« On remarque encore une fois que les taux pratiqués sont très inférieurs aux taux proposés par les banques, ce qui démontre que les bons profils bénéficient de bonnes décotes par rapport aux taux affichés. Les moins bons profils continuent d’être limités dans leurs projets d’accès à la propriété, avec pour cause principale une exclusion à l’accès au crédit par les critères du HCSF », explique Philippe Taboret, Directeur général adjoint de CAFPI.


Une baisse de production à venir

La crise sanitaire a brisé, ou au mieux retardé, les projets immobiliers de nombreux ménages et a pour conséquence directe une baisse de la production de crédit et du nombre de ventes. « Ces résultats seront constatés lors de la sortie des chiffres du T3 2020 de la Banque de France. Seul point positif de cette crise sanitaire, la hausse de 11 points de base du taux d’usure pour les prêts immobilier sur 20 ans et plus, qui va permettre à de nombreux emprunteurs solvables d’être de nouveau éligibles au crédit immobilier », ajoute Philippe Taboret. Cette hausse du taux d’usure est la conséquence des crédits débloqués le dernier trimestre sur des dossiers d’avant confinement et mis en pause. Période à laquelle les taux étaient plus élevés qu’aujourd’hui de 0,15% en moyenne.

La baisse de la demande causée par la crise sanitaire, ajoutée aux critères restrictifs du HCSF va inexorablement se poursuivre sur le dernier trimestre de l’année.


Un horizon 2021 qui pourrait se découvrir

Enfin conscientes de la situation, les autorités ont, d’une part commencé à réfléchir sur un relâchement des conditions d’emprunt du HCSF et, d’autre part, amorcé un changement de cap sur les aides à l’accession à la propriété. Par exemple le PTZ, qui devait initialement s’arrêter fin 2021, a été prolongé au moins jusqu’à 2022 et devrait être amélioré dans sa forme.

Même si les professionnels de l’immobilier sont rassurés par ces annonces, ils considèrent qu’il faut agir rapidement en mettant en place dès 2021, au moins une partie des améliorations de ces aides.

« Cette fin d’année risque d’être compliquée pour l’ensemble du marché, mais une éclaircie existe pour 2021, avec les promesses d’action du gouvernement, qui permettront à chaque branche du secteur du logement de relancer leur activité et aux Français de repenser leurs projets d’accession à la propriété », conclut Philippe Taboret.

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