Le Fonds international de développement agricole (FIDA) s’est vu attribuer sa première note de crédit publique, et c’est une bonne nouvelle pour les populations rurales les plus vulnérables et les plus marginalisées au monde. En effet, cette note devrait se traduire par un accroissement des investissements en faveur de la sécurité alimentaire, de l’emploi et de la croissance économique rurale, et elle marque une étape décisive en vue de la réalisation des objectifs de développement durable.
Le FIDA est le premier fonds du système des Nations Unies à se voir attribuer une note de crédit publique. L’agence Fitch Ratings a annoncé avoir octroyé au FIDA la note AA+ (perspective stable), assortie d’une note à court terme de F1+.
« Cette note élevée tombe à point nommé, car les répercussions de la Covid-19 menacent aujourd’hui de faire sombrer des millions de personnes dans la faim et la pauvreté. Grâce à cette note, le FIDA pourra consolider et diversifier sa base de ressources, tout en renforçant la résilience mondiale face aux chocs futurs », a déclaré Gilbert F. Houngbo, Président du FIDA.
Le FIDA est le seul organisme mondial de développement qui se consacre exclusivement à transformer l’agriculture, les économies rurales et les systèmes alimentaires pour favoriser l’inclusion, la productivité, la résilience et la durabilité. Il joue à ce titre un rôle de premier plan dans la lutte contre l’extrême pauvreté et l’insécurité alimentaire.
Cette note de crédit donne un nouvel élan à l’action menée à l’échelle mondiale pour mobiliser des financements supplémentaires en vue d’atteindre les objectifs de développement durable d’ici à 2030 et de ne pas faire de laissés-pour-compte.
Les projets et les programmes appuyés par le FIDA sont financés grâce aux contributions de ses 177 États membres, au produit des placements, aux remboursements des prêts, ainsi qu’aux cofinancements émanant d’autres sources.
Alors que l’aide publique au développement marque le pas depuis quelques années, le FIDA examine de nouveaux modèles de financement pour doubler son impact en matière de réduction de la pauvreté et de la faim d’ici à 2030 et s’adapter à l’évolution des besoins des pays emprunteurs.
« Pour répondre aux besoins de tous ses États membres, le FIDA doit disposer d’une assise financière diversifiée, plus large et plus prévisible, afin d’élargir son offre financière dans l’intérêt des pays emprunteurs », explique Gilbert F. Houngbo. Cette note de crédit nous conférera une plus grande latitude pour nouer des partenariats, notamment avec le secteur privé ainsi qu’avec les banques publiques de développement, avec lesquelles nous travaillerons de concert lors du sommet Finance en commun, en novembre. Elle nous donnera également les moyens de mettre au mieux à profit les fonds publics que nous recevons, afin de maximiser l’appui du FIDA aux personnes les plus pauvres et les plus démunies. »
Avec la pandémie de Covid-19, 132 millions de personnes supplémentaires pourraient connaître la faim rien qu’en 2020, et l’extrême pauvreté devrait progresser pour la première fois depuis des décennies. Alors qu’il ne reste plus que 10 ans pour concrétiser les objectifs de développement durable, il faut de toute urgence accroître les investissements dans les zones rurales, où vivent la plupart des personnes touchées par la faim et l’extrême pauvreté et où le FIDA concentre ses activités.