Atradius prévoit une augmentation de 26% des faillites d’entreprises mondiales, en grande partie au second semestre de 2020, principalement due aux répercussions de la pandémie de Covid-19 sur les économies mondiales. Toutes les grandes économies, sauf la Chine, devraient entrer en récession cette année. L’importance et la durée de cette récession dépendra de la capacité des économies à gérer les mesures sanitaires et à sortir du confinement et à s’adapter à la distanciation sociale.
Selon l’économiste en chef d’Atradius John Lorié : « Les mesures gouvernementales ont réduit de diverses façons l’augmentation annoncée des faillites d’entreprises. Elles ont changé les seuils de production, reporté les défaillances des débiteurs, ou fourni un soutien financier pour retarder les dépôts de bilan. Toutefois, quand les mesures gouvernementales prendront fin, le nombre de faillites devrait augmenter rapidement. »
Les économies de l’Europe du Sud subissent un impact coronavirus plus important que celles de l’Europe du Nord. En effet, les économies d’Europe du Sud comme l’Espagne, l’Italie, la France, le Portugal et la Grèce dépendent généralement davantage du tourisme.
L’Allemagne, le Danemark, l’Autriche et les Pays-Bas sont moins dépendants du tourisme et ont mieux réussi à contenir la circulation du virus, leurs économies semblant mieux s’adapter aux restrictions de distanciation sociale.
En Allemagne, la hausse prévue particulièrement faible des défaillances, reflète la faible corrélation entre le PIB et les défaillances, et (avec la Suisse) des mesures de confinement moins strictes. Le Royaume-Uni devrait connaître la plus forte contraction du PIB en Europe après un confinement rigoureux et l’incertitude suite au Brexit.