58% des voyageurs d'affaires européens et 63% des français feraient délibérément fi de la politique et des budgets de voyage afin de voyager plus durablement, selon un nouveau rapport publié par SAP Concur.
Le premier Index des voyages d'affaires durables compare les performances des entreprises aux dimensions clés de la durabilité et révèle la valeur commerciale, les opportunités et les outils nécessaires pour parvenir à une approche plus durable des voyages d'affaires.
Les collaborateurs français sont prêts à ne pas tenir compte de la politique des voyages et à effectuer de plus longs trajets
63% des voyageurs d'affaires français ne tiendraient pas compte de la politique et des budgets de voyage pour une option de déplacement plus "verte", et 64% le feraient pour réserver un hébergement plus écologique tel qu'un AirBnB plutôt qu'un hôtel.
En parallèle, presque tous les voyageurs d'affaires (99%) sont prêts à consacrer plus de temps à leur voyage si cela améliore sa durabilité, et 40% ont déclaré qu'ils seraient même prêts à ajouter plus de quatre heures à leur déplacement si cela rendait le voyage plus "vert".
Si, au global, 3% des voyageurs d'affaires en Europe seraient même prêts à ajouter huit heures ou plus à leur trajet pour un voyage plus "vert", ce sont les entreprises de l'industrie automobile qui sont les plus disposées à adopter le voyage durable : 52% des collaborateurs étant prêts à ajouter plus de 4 heures à leur temps de trajet pour des raisons de durabilité. En revanche, les voyageurs d'affaires travaillant dans les services professionnels sont les plus réticents, avec seulement 26% d'entre eux prêts à ajouter plus de 4 heures à leur temps de trajet.
Comment encourager les voyages "plus verts” ?
À la question de savoir ce qui, selon les répondants, encourage les voyages d'affaires durables, les initiatives de compensation carbone ont été identifiées comme la meilleure incitation, avec 48% des voyageurs d'affaires en Europe (52% pour la France) les identifiant comme la méthode la plus efficace, suivie par :
- Célébrer et partager les succès des meilleures pratiques de voyage durable : 47%
- De meilleures options de séjour, par exemple des sur-classements : 47%
- Avantages financiers : 47%
- Possibilité de combiner les voyages d'affaires et de loisirs : 42%
- Jours de vacances supplémentaires : 38%
Il est certain que l'attrait des incitations varie selon le groupe d'âge : les 18-24 ans en Europe identifiant les meilleures options d'hospitalité, telles que les surclassements, comme étant les plus efficaces (41%). Alors que les 40-54 ans estiment que les initiatives de compensation carbone sont les plus efficaces (50%).
L'activité de sensibilisation la plus efficace pour accroître les déplacements durables, selon les décideurs du secteur des voyages, est l'incitation, que 50% d'entre eux jugent la plus efficace (52% pour la France), vient ensuite l'utilisation d'outils permettant d'évaluer la durabilité des différentes options de voyage et d'hébergement (46%).
Le confort plutôt que la durabilité : les jeunes voyageurs aiment la commodité
Certaines situations peuvent conduire à négliger les voyages d'affaires durables, on retrouve notamment, dans les facteurs les plus influents qui poussent les voyageurs à compromettre la durabilité de leur voyage, le manque d'accès aux outils qui indiquent la durabilité des différentes options de réservation et du budget (46%) et la disponibilité des options de voyage durable (45%).
Pour les voyageurs d'affaires français, les facteurs les plus influents seraient : le confort du voyage (54 %) et le temps de planification (51%). A travers l'Europe, les 18-24 ans sont les plus susceptibles de compromettre la durabilité de leur voyage pour le confort (45%). En comparaison, les 55-75 ans sont les plus susceptibles de compromettre la durabilité de leur voyage pour des raisons de budget (47%).
« Nos nouvelles recherches montrent une volonté surprenante de la part des collaborateurs de privilégier les déplacements plus écologiques par rapport au temps de déplacement et au respect des politiques », déclare Pierre-Emmanuel Tetaz, SVP EMEA et directeur général de SAP Concur. « Ce que nous avons constaté au cours des années précédentes, c'est que de nombreuses tendances établies dans le domaine des voyages et des dépenses sont le fait des collaborateurs. Les voyages d'affaires s'accélérant lentement, les entreprises doivent maintenant comprendre comment recalibrer leur approche. Afin de motiver les collaborateurs, les responsables des voyages doivent aller au-delà des tactiques évidentes telles que la compensation des émissions de carbone et mettre en place des mesures qui permettent de célébrer et de partager les meilleures pratiques en matière de durabilité".