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L'impact de la mauvaise qualité sonore sur le bien-être émotionnel

Les événements de 2020 ont catalysé les salariés et le travail à distance est rapidement devenu la norme, brouillant les frontières entre vie personnelle et professionnelle. Une étude menée par EPOS a révélé qu’actuellement, 95 % des travailleurs avaient vu leur concentration et efficacité au travail baisser à cause de problèmes audio, entraînant ainsi un impact émotionnel, avec 35 % des personnes interrogées rapportant des sentiments de frustration, d’irritation ou de contrariété. Plus inquiétant encore, EPOS a également constaté que 25 % des utilisateurs finaux ressentaient du stress et que 15 % des personnes interrogées éprouvaient même une certaine confusion ou étaient moins sûres d'elles.

Les mauvaises expériences sonores nuisent non seulement aux entreprises, mais aussi au bien-être de leurs employés. D’après l’institut national de la recherche et de la sécurité, le stress représentait, en 2007, un cout de 2 à 3 milliards d’euros. Dans un rapport de l’Organisation Internationale du Travail, le coût du stress au travail est évalué à 4% du PIB mondial. La prolifération des technologies répondant aux nouvelles manières de travailler se traduit actuellement par une augmentation importante du nombre d’appels téléphoniques et de réunions virtuelles. Ce passage au numérique a accru le nombre de micro-frustrations quotidiennes ressenties par les travailleurs. Cette situation est due au fait que, parmi les travailleurs, 42 % souffrent directement du bruit et 34 % doivent répéter leurs propos ou demander à leur interlocuteur de répéter ce qu’il vient de dire[1].

Selon Sir Cary Cooper, professeur en psychologie organisationnelle et santé à l'école de commerce de Manchester, l’accumulation croissante de ces frustrations à une incidence profonde sur le bien-être émotionnel des employés. Il y a en effet de quoi s’inquiéter, car les facteurs de stress émotionnel peuvent causer des problèmes qui vont bien au-delà d’une simple perte de productivité.

Dans le monde entier, des millions de personnes participent à des réunions virtuelles, et cette tendance est à la hausse. Microsoft Teams a récemment établi un nouveau record journalier avec 2,7 milliards de minutes de réunion enregistrées en une seule journée[2]. Sachant qu’une grande majorité des travailleurs continuent de travailler depuis chez eux, la culture du toujours « connecté » et « disponible » constitue un dangereux précédent pour les employés. Savoir instaurer un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée est désormais plus important que jamais. En effet, le fait d’être toujours « en ligne » peut contribuer à augmenter le niveau de stress.

De plus, le Dr Cary Cooper pense que les entreprises qui pratiquent le télétravail doivent aussi penser à combattre le présentéisme. L’adage « loin des yeux, loin du cœur » est monnaie courante chez les télétravailleurs. C’est la raison pour laquelle le nombre de réunions virtuelles se développe en vue de le combattre. Toutefois, ces réunions supplémentaires n’aboutissent généralement pas à augmenter la productivité. Le Dr Cary Cooper recommande aussi bien aux employeurs qu’aux employés d’être attentifs au nombre de réunions organisées et de toujours se demander : « Cette information aurait-elle pu plutôt être communiquée par e-mail ? ».

Alors que les bureaux ouverts constituaient auparavant le modus operandi d’un grand nombre d’entreprises (et constituent un modèle de travail qui pourrait faire son grand retour), aujourd’hui, la plupart des travailleurs sont confrontés à de tout nouveaux défis. Sachant que dans le monde, à l’heure actuelle, une grande partie des employés continue de travailler à distance, les bruits de fond restent une menace importante pour la productivité, mais aussi pour la santé. Alors que jusqu’à présent, nous étions en général peu conscients de l’incidence néfaste d’une mauvaise qualité sonore sur notre bien-être émotionnel, le travail à distance ramène cette problématique sur le devant de la scène et a renforcé la nécessité d’agir au plus vite avant de constater un effet nocif sur la santé des employés. C’est uniquement en résolvant les problématiques de nuisances sonores rencontrées par les travailleurs que nous pouvons les aider à améliorer leur productivité et leur bien-être, et, ainsi, leur permettre de révéler tout leur potentiel.

Si une personne est exposée à des bruits parasites et indésirables (c’est-à-dire à une « mauvaise qualité sonore »), elle peut, au fil du temps, devenir plus stressée et plus fatiguée. Cela est dû au fait que du cortisol (l’hormone du stress) est libéré lorsque le cerveau est inondé de stimuli sonores et sensoriels. Présent en excès, le cortisol peut inhiber les fonctions du cortex préfrontal du cerveau (le siège de l’apprentissage et du traitement des émotions qui nous permet de réguler nos comportements, comme le raisonnement et la planification). La fatigue mentale chronique et les niveaux élevés de cortisol peuvent provoquer des problèmes à long terme. L’exposition à des bruits qui provoque du stress chez un individu se traduira inévitablement par des problèmes aussi bien mentaux que physiques.

Partout dans le monde, les entreprises ont l’obligation de protéger la santé de leurs employés. Elles doivent notamment s’assurer que leurs télétravailleurs ne sont pas en train de prendre des risques. De plus, il est nécessaire que les employés des échelons inférieurs bénéficient du même niveau de bien-être que ceux des échelons supérieurs. 79 % des décideurs sont d’accord pour dire que le fait de disposer d’un équipement audio de qualité composé de micro-casques, d’écouteurs et de speakerphones peut atténuer les difficultés liées aussi bien à la qualité sonore des appels que de l’environnement de travail. Afin d’améliorer la sensation de bien-être au travail tout en évitant les situations de stress et l’accumulation de micro-frustrations, les chefs d’entreprise doivent mettre en place des politiques de travail et faire des investissements spécifiques pour réduire les sources de stress telles que les bruits indésirables, le manque d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée ou bien encore les problèmes de sécurité.

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