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[Point de vue] Le private equity, un placement à privilégier

Par Bertrand Tourmente, fondateur d’Althos Patrimoine

Dans un environnement marqué par une forte volatilité des marchés financiers et un secteur immobilier fragilisé, le private equity (ou capital-investissement) constitue une sérieuse opportunité d’investissement pour tout épargnant.

Malgré la crise actuelle, le non-coté n’a en effet rien perdu de ses atouts, offrant à la fois une source de diversification de ses placements et des rendements particulièrement attractifs. En investissant dans des PME locales, ce type d’investissement permet surtout de participer activement à la relance de l’économie française.

La crise de la Covid-19, qui a placé l’économie française sous cloche pendant deux mois, a sérieusement ébranlé les marchés financiers. Depuis le 19 février 2020, le CAC 40, l’indice phare de la Bourse de Paris, a ainsi perdu 19% (à fin juin). Des marchés boursiers qui pâtissent en outre d’une très forte volatilité depuis plusieurs semaines, incitant fortement les investisseurs à la prudence. De son côté, le marché de l’immobilier n’a pas été épargné avec des commerces fermés, des hôtels désertés et des bureaux vidés du fait de l’engouement des Français pour le télétravail. En raison des fortes tensions qui agitent actuellement l’immobilier et d’une absence réelle de visibilité, les investisseurs ont également tout intérêt à rester à l’écart, du moins momentanément, de cette classe d’actifs.


Des rendements supérieurs à 10%

Dans ce contexte incertain, l’investissement dans le non-coté et le capital-investissement (private equity) constitue plus que jamais une très sérieuse opportunité à envisager. Malgré la crise, le private equity a en effet conservé tous ses atouts et offre toujours de belles sources de performance. Cette classe d’actifs permet en effet de déboucher sur des rendements proches ou souvent supérieurs à 10%, soit une performance supérieure à toutes les autres classes d’actifs sur 10 ans. A condition, bien sûr, d’accepter de bloquer son épargne sur une période pouvant aller de 1 mois à 10 ans, selon la liquidité offerte par les supports investis. L’investisseur a toutefois intérêt à privilégier des fonds qui n’ont pas encore déployé leurs liquidités et qui bénéficieront d’une fenêtre d’investissement de 4 à 5 ans.

Toutefois, sur un marché qui se caractérise par une abondance de fonds de capital-investissement, l’épargnant doit se montrer vigilant et prudent dans ses choix d’investissement. Il est ainsi fortement recommandé de cibler des gérants qui ont décidé de plafonner leur collecte en fonction de leur capacité d’investissement. Être sélectif constitue donc une impérieuse nécessité à l’heure de placer son épargne dans le non-coté. A ce titre, la diversification est cruciale, tant en termes de société de gestion, de millésimes, de secteurs, de taille d’entreprise ou encore de zone géographique.


L’attrait des fonds secondaires

L’investisseur serait également bien inspiré de privilégier des fonds secondaires de private equity - marché sur lequel les investisseurs peuvent racheter les parts d’autres investisseurs sortants -, un segment de marché qui concentre toujours les meilleures thématiques d’investissement. De fait, l’épargnant a la possibilité d’accéder à des décotes intéressantes et des durations plus courtes que sur le marché primaire puisque le blocage des fonds varie de 3 à 5 ans contre 10 ans pour les fonds primaires. Ce marché secondaire offre surtout un accès à des « millésimes » plus anciens affichant des historiques de performances généralement plus attractifs.


Du private equity dans son assurance-vie

Autre atout, et non des moindres, du private equity : la possibilité d’accéder à cette classe d’actifs à travers son assurance-vie. La Loi Pacte, on s’en souvient, a en effet élargi la palette des fonds d’investissement alternatifs (FIA) éligibles aux contrats d’assurance-vie sous forme d’unités de compte. Désormais, l’épargnant peut librement acheter des parts de FCPR (fonds communs de placement à risque), de FPCI (fonds professionnels de capital-investissement), de FPS (fonds professionnels spécialisés) ou encore de SLP (sociétés de libre partenariat). Des supports d’investissement traditionnellement réservés aux investisseurs institutionnels et professionnels qui peuvent désormais trouver leur place dans les contrats d’assurance-vie du grand public. Mieux, la Loi Pacte a également offert aux épargnants la possibilité d’allouer jusqu’à 50% de son encours dans ces nouvelles unités de compte. Une véritable aubaine pour tout investisseur en quête à la fois d’une plus grande diversification pour son patrimoine financier et d’un surplus de rendement bienvenu en cette période de crise.


Le rôle vertueux du private equity

Certes, les fonds de capital-investissement ne sont pas accessibles à toutes les bourses. Dans le cadre de l’assurance-vie, certains assureurs exigent en effet que les épargnants disposent d’un contrat doté d’un encours supérieur à 100 000€ pour pouvoir investir dans ces unités de compte de private equity. Mais l’essentiel est finalement ailleurs : se positionner sur le capital-investissement permet de participer activement à la relance de notre économie. De fait, historiquement, ces fonds de private equity investissent au capital de PME afin d’accompagner et d’épauler les dirigeants de ces entreprises dans les périodes de crise. En investissant son épargne dans ce type de placement financier, l’investisseur participe au financement de l’économie locale et au développement des entreprises, et donc de l’emploi, dans nos territoires. Un enjeu majeur à l’heure où nos responsables politiques étudient des plans de relance et se penchent sur la nécessaire relocalisation d’un certain nombre d’activités industrielles. Le private equity constitue donc un placement idéal pour redonner du sens à son épargne.

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