Florence Pisani, Directeur de la recherche économique chez Candriam, commente l'interview de Christine Lagarde accordée ce jour au Financial Times :
Les critiques diront que le climat est en grande partie la responsabilité des gouvernements. La déclaration de Christine Lagarde devrait servir d'exemple et démontrer comment la société entière peut contribuer aux questions environnementales.
Christine Lagarde a suggéré que la BCE achète davantage d'obligations vertes dans le cadre de ses programmes de rachats d'actifs. Cela pourrait encourager les acteurs privés et publics à émettre davantage de ces obligations à l'avenir, définies par la BCE comme celles destinées à "financer des projets d'investissement présentant un avantage environnemental". L'achat d'obligations vertes est également un moyen pour la BCE de montrer aux banques qu'elle pratique ce qu'elle prêche (c'est-à-dire protéger leurs bilans contre les risques climatiques).
Enfin, c'est aussi l'occasion pour Christine Lagarde d'envoyer un message important aux gouvernements européens : la BCE fera sa part, il est maintenant important que les États membres parviennent à un accord et soutiennent le Green Deal de la Commission européenne le plus rapidement possible... "surtout si une grande partie du plan de relance est sous forme de subventions" !