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Les Français, les Objectifs de Développement Durable et l'Agenda 2030

L'association 4D et WECF ont mandaté Harris Interactive pour interroger les Français sur leurs représentations à l'égard du développement durable : dans quelle mesure ont-ils modifié leurs comportements au cours des dernière semaines ? Qu'envisagent-ils pour l'avenir ? Quelles motivations pourraient les inciter à adapter leurs comportements dans un objectif durable ? Quel niveau de connaissance ont-ils des Objectifs de Développement Durable (ODD) et de la feuille de route nationale ? Quels acteurs attendent-ils sur ce sujet ?


Principaux enseignements de cette enquête*

- La crise sanitaire et le confinement n'ont constitué ni une révolution, ni une régression dans la sensibilité des Français aux enjeux du développement durable. Au cours des dernières semaines, plus d'un quart des Français ont affirmé faire plus attention que d'habitude à l'origine des produits alimentaires (38%) et à leur consommation de façon générale (31%), mais aussi à l'impact de leur mode de vie sur leur santé (34%), à leur production de déchets (29%), à leur impact sur le climat (28%) et à leur gestion de l'eau potable chez eux (26%). Il s'agit également des domaines dans lesquels les Français ont le plus l'intention d'accroître leur vigilance à l'avenir, dans des proportions similaires.

- Que ce soit rétrospectivement au cours des dernières semaines, ou en se projetant dans les semaines et mois à venir, et ce quel que soit le domaine concerné, les Français sont plus nombreux à constater faire preuve d'une attention accrue qu'à signaler une baisse d'efforts de leur part. Dans le même temps au moins un Français sur deux se contente, pour chacun de ces sujets, d'indiquer maintenir son niveau d'attention, sans évolution particulière.

- Que ce soit par rapport au passé ou en se projetant vers l'avenir, l'idée de faire preuve de davantage de vigilance sur ces sujets est davantage revendiquée par certains profils : principalement les jeunes, mais aussi les personnes disposant de diplômes élevés et les sympathisants de formations politiques situées sur la gauche de l'échiquier national. 

- Pour inciter aux comportements durables, les motivations individualistes sont essentielles et doivent s'entremêler avec la notion d'intérêt général. Ainsi, les Français se déclarent particulièrement enclins à modifier durablement leurs comportements si cela leur permet d'être en bonne santé (51%) ou de faire des économies (43%). Les considérations collectives ne sont cependant pas absentes : 43% également estiment qu'ils seraient incités à s'adapter si cela permettait de préserver la biodiversité, le climat ou l'environnement. Notons également que les Français se déclarent davantage motivés par l'idée d'améliorer la situation en France (33%) qu'au niveau mondial (19%), une hiérarchie particulièrement marquée parmi les seniors (42% contre 16%) mais beaucoup moins nette parmi les jeunes (25% contre 22%).

- Environ un Français sur deux déclare avoir entendu parler des 17 Objectifs de Développement Durables adoptés en 2015 à l'ONU (53%, soit un niveau stable par rapport à la mesure de l'an dernier) et de la feuille de route nationale publiée par la France (45%). Dans les deux cas, le niveau de connaissance est à la fois plus élevé auprès des jeunes et des cadres et relativement flou dans l'ensemble : les Français ne sont pas plus de 15% à déclarer voir précisément ce dont il s'agit.

- Les Français souhaitent voir une progression du développement durable, mais sans que cela se fasse au détriment d'enjeux économiques. Une majorité s'accorde à considérer que les différentes modalités du développement durable devront occuper plus d'importance à l'avenir : santé et bien-être (68% plus important), climat et biodiversité (63%), éducation et formation (59%), action internationale pour la transition écologique (55%) Mais dans le même temps, près d'un Français sur deux estiment que la compétitivité de la France (49%) et la croissance économique (47%) devront également accroître leur importance dans la société française, quand moins de 20% plaident en faveur d'une réduction des considérations économiques à l'avenir. Le fait de revendiquer une moindre importance des facteurs économiques est toutefois un peu plus fréquent que la moyenne parmi les sympathisants de La France Insoumise et d'Europe Ecologie Les Verts.         

Enfin, les Français souhaitent que tous les acteurs, publics comme privés, s'engagent en faveur du développement durable. Cette attente s'exprime aussi bien à l'égard des entreprises (89% estiment qu'elles doivent jouer un rôle important) que des institutions françaises (gouvernement 88%, collectivités 88%) voire internationales (Union européenne 82%), ou que des acteurs de la recherche (88%) et des ONG (81%). Les citoyens estiment également nécessaires de s'investir eux-mêmes dans ce mouvement, 84% considérant que chacun a un rôle important à jouer. Alors que les seniors expriment davantage d'attentes que les jeunes à l'égard des institutions, un consensus générationnel se forme concernant le rôle des citoyens : quel que soit leur âge, 42% des Français considèrent qu'ils ont un rôle « très important » à jouer.

Lire l’intégralité du rapport ICI.

* Enquête réalisée en ligne du 23 au 25 juin 2020 sur un échantillon de 1 040 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
Méthode des quotas et redressement appliqués aux variables suivantes : sexe, âge, catégorie socioprofessionnelle et région d'habitation de l'interviewé(e).

 

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