Le commentaire de Nicolas Forest, Directeur de la Gestion Obligataire chez Candriam, suite aux chiffres de croissance du PIB publiés ce vendredi au Royaume-Uni.
« Bien qu'il s'agisse évidemment d'un chiffre très faible et bien moins bon que prévu dans la plupart des prévisions ce matin, le scénario indicatif du comité monétaire (MPC) de la Banque d'Angleterre d'une baisse de 25% du PIB au deuxième trimestre, accompagné d'un commentaire sur les risques baissiers autour de ce même scénario, suggère que le MPC ne devrait pas être très surpris par ces données. Ces chiffres devraient logiquement garantir un prolongement du programme de "QE" d'au moins 100 milliards de livres sterling la semaine prochaine.
Notre point de vue sur l'économie britannique reste très négatif étant donné les défis qui se posent à de multiples horizons, à savoir la mauvaise gestion de la crise Covid comparée à d'autres pays, le manque manifeste d'empressement dans le cadre des négociations avec l'UE sur la relation commerciale future et l'option de plus en plus improbable d'une extension (à la fin de l'année). Tout cela s'ajoute à un déficit budgétaire massif, une dette gonflée par rapport au PIB et un déficit du compte courant qu'il faut financer. En conséquence, nous maintenons une position vendeuse sur la livre sterling, car nous anticipons une nouvelle dépréciation. »