L’activité immobilière a certes été sur pause mais la détermination des investisseurs à poursuivre leurs projets n’a pas faiblit. Loin d’annuler les opérations, ils organisent plutôt un simple report. Dans ce contexte, le marché de l’ancien promet de bien sortir son épingle du jeu.
L'analyse d'Angelys Group, spécialiste de la réhabilitation d’immeubles anciens en centre-ville.
Dans quel état l’activité immobilière va-t-elle ressortir de la période de confinement ? En effet, de nombreuses opérations se retrouvent à l’arrêt - visites physiques reportées sine die, signatures d’actes repoussées, production de crédits au ralenti… Alors que cette question est sur toutes les lèvres dans le secteur immobilier, plusieurs indicateurs laissent présager une reprise dynamique pour le marché de l’ancien :
- Un moral au beau fixe chez les vendeurs et acquéreurs : une étude réalisée en avril 2020 par SeLoger et l’Observatoire du Moral Immobilier met en évidence que 7 français sur 10 sont confiants quant à leur projet d’acquisition d’un bien immobilier après le confinement. La moitié se prépare d’ailleurs à relancer leur projet dès la fin du confinement. De plus, CAFPI, leader du marché des courtiers en crédits, constate que 100% des dossiers de financement en cours progressent normalement, alors que l’étude de nouvelles demandes est maintenue à 80% - même si le montage de nouveau dossier est ralenti de 60%.
- Un vif intérêt des professionnels pour le marché de l’ancien : Angelys Group confirme la tendance propice à l’ancien, puisque pendant la période de confinement, ses web-conférences ont réuni en moyenne 250 conseillers en gestion de patrimoine, eux-mêmes sollicités par leurs clients pour être alertés sur les perles rares du territoire. De plus, Angelys Group constate que l’immobilier ancien résidentiel n’a pas été impacté par la crise puisque les locataires ont continué à payer leur loyer.
D’un point de vue fiscal, le gouvernement met tout en œuvre pour favoriser les projets dans l’ancien avec, notamment, le dispositif Denormandie qui favorise la restauration d’immeubles anciens en centre-ville mais également en ne remettant pas en cause les autres dispositifs fiscaux (Déficit Foncier, Malraux, Pinel ancien…).
Ainsi, au regard de tous ces facteurs, il semble que le marché de l’ancien reste plutôt immunisé face aux impacts négatifs de la pause forcée actuelle.