Partout dans le monde, l’après crise du Covid 19 va obliger les entreprises internationales à optimiser les coûts de fonctionnement et la performance opérationnelle de leurs filiales à l’étranger. Or une récente enquête réalisée par TMF Group révèle l’incapacité de la majorité des sociétés françaises à contrôler la performance de leurs implantations à l’international, et que moins de la moitié d’entre elles ont même confiance dans la conformité de leurs filiales à l’étranger avec les réglementations locales.
TMF Group, acteur mondial des services professionnels pour les entreprises multinationales, a interrogé en décembre 2019 un échantillon de plus de 1700 décideurs en entreprise dans 7 pays - en France, au Royaume Uni, aux Etats Unis, au Brésil, en Chine, à Singapour et en Inde - pour mieux comprendre les complexités auxquelles doivent faire face les sociétés opérant dans plusieurs pays.
L’enquête révèle que seules 20,4% des sociétés françaises présentes à l’international évaluent chaque année la performance opérationnelle de leurs filiales à l’étranger. Ce faible pourcentage est préoccupant dans la perspective de l’après crise du Covid 19, qui obligera la plupart d’entre elles à serrer les coûts et à optimiser les opérations de l’ensemble de leurs implantations. A noter que les entreprises américaines et britanniques font encore moins bien que la France, avec un pourcentage de 18%.
En moyenne, 12,4% des entreprises françaises évaluent leurs filiales à l’étranger tous les 2 ou 3 ans, 16% tous les cinq ans, et même 8% d’entre elles n’ont jamais réalisé cette évaluation.
Les entreprises américaines sont les plus mauvaises élèves à cet égard, 12% d’entre elles n’ayant jamais évalué la performance de leurs filiales étrangères.
Sans surprise compte tenu des résultats indiqués plus haut, seules 46% des sociétés françaises se déclarent très ou raisonnablement confiantes dans la conformité de leurs filiales internationales avec l’ensemble des lois et réglementations locales, ce qui met nombre d’entre elles sous la menace d’amendes et de procès potentiels.
Au cours des 30 dernières années, les entreprises françaises ont fait de l’expansion internationale un facteur majeur de croissance. Sur les 250 d’entre elles qui ont participé à l’enquête TMF, 54% ont déclaré avoir plus de 20 entités légales à l’étranger, et 10% ont déclaré en avoir plus de 100.
« Le ralentissement économique causé par la crise du Covid 19 obligera les entreprises internationales à évaluer précisément dans les mois à venir la performance opérationnelle de l’ensemble de leurs filiales, » a déclaré Elisabeth Jourdain, Country Manager de TMF Group pour la France. « Cette évaluation, sur un marché mondial toujours plus complexe, sera déterminante pour accélérer le rétablissement de leurs résultats financiers. »
En outre, les risques de non-conformité aux réglementations internationales continueront d’augmenter avec la multiplication de nouvelles règles, souvent mises en vigueur sous la pression des populations locales. Les résultats de notre enquête devraient servir d’avertissement pour les sociétés multinationales qui ne contrôlent et ne gèrent pas encore les opérations de leurs filiales à l’étranger.