Extrait de l’analyse de marché de Darren Williams, Director of Global Economic Research chez Alliance Bernstein
- Alors que les blocages économiques se répandent à travers le monde, l'économie mondiale est confrontée à un choc à court terme qui devrait éclipser celui observé pendant la crise financière mondiale de 2008.
- Mais ce ralentissement n'est pas le résultat d'une faille systémique ou d'une erreur politique. C’est un choix délibéré de la part des gouvernements pour protéger la santé publique et sauver des vies.
- Les mesures visant à contenir le virus s'accompagnent donc de politiques de protection des ménages et des entreprises vulnérables. Cela se produit à une vitesse vertigineuse, avec une ampleur à couper le souffle.
- Dans une large mesure, les banques centrales soutiennent l'action du gouvernement. D'abord, avec des mesures pour combler les écarts de liquidité, puis avec des programmes d'achat d'actifs pour empêcher la hausse des rendements obligataires, alors que les dépenses publiques augmentent à une échelle normalement propre aux temps de guerre.
- Rien de tout cela n'empêchera l'économie mondiale de subir un choc terrible à court terme, et ce n’en est pas non plus l’objectif. Mais un soutien budgétaire proactif peut empêcher que ce choc ne se transforme en un tsunami de chômage et de faillite qui anéantirait tout espoir de reprise.
- Des jours difficiles nous attendent. Mais la rapidité et l'ampleur de la réponse politique ont été impressionnantes. Cela nous rend plus optimistes sur le fait que les décideurs réussiront à jeter les bases de la reprise, une fois la crise de santé publique passée.