... capacité d’un écosystème à se rétablir après une perturbation extérieure.
Extrait de la note finance Durable de Nicolas Jacob, Global, Head of ESG Reseach chez ODDO BHF AM.
« Face à la crise sanitaire mondiale générée par le Covid-19, les entreprises affrontent une situation inédite et exceptionnelle car elle touche pour la première fois et de manière simultanée l’ensemble des parties prenantes de la sphère économique et sociale : employés, clients, fournisseurs, actionnaires, ainsi que leurs relations avec les États et les collectivités publiques.
Mais voilà qu’à peine atteint le plateau pandémique, les réflexions se portent déjà vers le « monde d’après », traduisant probablement une prise de conscience tardive et sous contrainte de la nécessité de retrouver un horizon consistant de réflexion et une prise de décision sur le long terme. Nous n’avions pas attendu ce moment pour engager cette réflexion. Dans une perspective d’investisseur de long terme et à travers une analyse fondamentale des entreprises, l’intégration des critères ESG est depuis plusieurs années au cœur de la plupart de nos stratégies d’investissement avec comme pierre angulaire l’idée que l’entreprise est avant tout une organisation humaine. C’est pourquoi notre démarche s’appuie sur deux piliers : le capital humain et la gouvernance d’entreprise qui sont les axes privilégiés de notre modèle interne d’analyse ESG.
Par l’analyse tant quantitative que qualitative de critères tels que le leadership d’un dirigeant, la diversité cognitive d’un comité exécutif, le degré de complexité organisationnelle de l’entreprise, la capacité d’innovation des équipes ou bien encore la qualité des relations sociales et de la vie au travail des employés, nous considérons que la valeur du capital humain d’une entreprise est un puissant vecteur de performance, source de création de valeur à moyen et long terme.
De la même façon, une analyse structurée et rigoureuse de critères tels que le fonctionnement des organes de contrôles, l’indépendance et la diversité des administrateurs, la politique de rémunération des dirigeants, la composition des comités, la responsabilité fiscale et le degré de transparence, s’avère être un levier important de limitation des risques notamment lorsque l’on se positionne en tant qu’investisseur minoritaire. »