Tout le monde se mobilise à son niveau pour lutter contre le Covid-19, et dans les filières de l’ingénierie, scientifiques, du digital - et plus généralement les cadres d’entreprise et des administrations - le mouvement “Ingénieurs et Solidaires” a vu le jour à l'initiative de Didier Boudon, Directeur de projets dans l'ingénierie, et Kevin Muller, CEO et cofondateur de Kicklox, pour répondre aux nécessités des compétences techniques que cette crise peut apporter.
Nous l’avons vu, ces dernières semaines, le Coronavirus fait naître de nouveaux enjeux : production accélérée de respirateurs et autre matériel médical, réorganisation de certaines activités industrielles au profit de la production de matériel médical (respirateurs, masques, gel hydroalcoolique...), revue de la chaîne logistique s’y afférant, transformation de commerces qui misent davantage sur le digital, ou encore lutte contre les cyber attaque des établissements…
« Devant tous ces sujets plus urgents les uns que les autres, nous avons tous un rôle à jouer en tant que personne, mais également en tant que professionnel. C’est pourquoi la démarche de Didier m’est apparue comme étant très intéressante. Pour y contribuer de façon significative, j’ai pensé que des membres de la communauté Kicklox pouvaient eux aussi avoir envie de participer à ce mouvement, et de prêter main forte à ceux qui en ont besoin », explique Kevin Muller.
La plateforme d’ingénierie a sollicité ses 60 000 ingénieurs et talents tech pour recenser ceux qui souhaitent se porter volontaires pour mettre à disposition leur compétences auprès des organisations, institutions et établissements qui pourraient en avoir besoin. Rapidement après cet appel à la mobilisation, plus de 300 personnes qui répondent présent.
La cartographie des compétences est nativement prévue par la plateforme et permet d’ores-et-déjà de savoir que les domaines d’expertises sont nombreux. Parmi eux : le développement web, mobile et logiciel, des architectes logiciels, experts de la cybersécurité, et DSI, des ingénieurs mécaniques, électroniques, des spécialistes de l’industrialisation, des méthodes de fabrication, ainsi que des profils plus transverses avec des chef de projet….
Ce recensement n’est qu’une première étape, déjà en contact avec des membres de certains ministères, et grands groupes, l’heure est à identifier les projets concrets sur lesquels intervenir au plus vite.
Au-delà de ces volontaires, bénévoles, ou pas, ces compétences techniques peuvent contribuer à une amélioration de la situation que nous connaissons. Le projet “Ingénieurs et Solidaires” doit donc continuer de gagner en notoriété et exister auprès de tous afin de permettre à ceux qui en ont besoin, d’y accéder.
Répondre aux besoins pendant la crise du Covid-19, c’est l’objectif que nous avons aujourd’hui, mais demain ? D’autres enjeux auront besoin de volontaires et d’une mobilisation forte. Cette crise fait apparaître des élans de citoyenneté au sein des communautés tech mais qui sont en réalité profondément ancrés dans leurs valeurs. Il serait formidable de pérenniser ce fonctionnement pour servir d’autres causes importantes dans notre société et dans le monde, pour lesquelles le nombre de bénévoles ne ferait que grandir.