L'appel au déblocage d’un fonds de garantie de l’Etat de Cédric Teissier, cofondateur de Finexkap
Ces dernières années, le secteur de l’affacturage n’a eu de cesse de poursuivre une croissance soutenue, atteignant l’année dernière un record 349,7 Mds€ de créances prises en charge, soit une hausse de 9,1% par rapport à 2018.
Cependant, la crise du Covid-19 est en train de bouleverser l’ensemble du secteur économique, touchant de plein fouet l’ensemble des entreprises, notamment les TPE/PME mais aussi les travailleurs indépendants, une catégorie professionnelle déjà fragile qui peine à poursuivre des prestations auprès de clients eux aussi impactés.
Face à cette situation, les factors doivent aujourd’hui se préparer à une augmentation des impayés, à une baisse des garanties des assureurs crédit, ainsi qu’à une baisse des factures cédées à l’affacturage « classique », qui finance le poste clients. Un ralentissement du secteur est ainsi à anticiper pour avril et surtout mai.
Tandis que chaque année déjà, plus de 15 000 entreprises, avec leurs emplois, meurent en raison des retards de paiement, la crise actuelle risque encore d’aggraver ce chiffre en 2020. Dans ce contexte où la trésorerie des entreprises est en danger, le recours à l’affacturage peut être un vrai appel d’air pour elles. Il y a donc aujourd’hui nécessité de soutenir les acteurs de l’affacturage et de l’assurance-crédit afin d’assurer le recouvrement des créances et de maintenir les lignes de garantie, pour in fine contribuer au maintien des entreprises françaises.
Pour soutenir les assureurs-crédits, l'Etat a d’ores et déjà mis en place une garantie publique de 10 Mds€.
De nombreux factors, soutenus par l'Association française des sociétés financières (ASF), appellent désormais l’Etat au déblocage d’un fonds de garantie de 300 Mds€.
Un appel que rejoint Finexkap, première plateforme de financement de la trésorerie des entreprises (TPE, PME et travailleurs indépendants), premières victimes des impacts économiques de cette crise sanitaire.