Par Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi.
Sans surprise, en février les taux ont encore baissé et continuent d’être à des niveaux historiquement bas. Les banques qui n’avaient pas bougé leurs taux le mois dernier se sont alignées sur celles qui l’avaient fait ces deux derniers mois. Les ajustements à la baisse se situent entre 0,05% pour les durées de 15 à 20 ans mais sont plus prononcés sur la durée de 25 ans : 0,15%. Résultat, le taux moyen se situe à 2,80% sur 15 ans, 3,10% sur 20 ans et 3,35% sur 25 ans.
Dans ce contexte, comme les précédents mois, Cafpi parvient à négocier des taux inférieurs de 0,24% en moyenne par rapport aux taux pratiqués couramment. Autrement dit, les taux les plus bas négociés chez Cafpi s’établissent à 2,60% sur 15 ans, 2,90% sur 20 ans et 3,10% sur 25 ans. Un nouveau record ! Cette conjoncture particulièrement favorable ne devrait pas durer. Pour Cafpi, c’est le dernier mois de baisse et à partir de mars, les taux stagneront à leur niveau actuel.
« Le prochain mouvement ne peut être que haussier. Si la conjoncture actuelle n’appelle pas de mouvement immédiat, il peut intervenir à tout moment », déclare Philippe Taboret. Aujourd’hui, l’OAT 10 ans stagne aux alentours des 2,25 (Moyenne de février), passant de 2,27% en fin janvier à 2,17% en février. Le principal taux directeur de la Banque centrale européenne est également stable, toujours fixé à 0,75%. Quant à l’Euribor 1 an, il est en légère baisse : 0,56% en février contre 0,62% en janvier. Les banques continuent donc de se refinancer dans d’excellentes conditions. Pour elles, une nouvelle année de production commence et après une mauvaise année 2012, elles cherchent à améliorer leur production de crédit.
Aujourd’hui, ce sont les emprunteurs qui font défaut. Pourtant, les banques sont disposées à offrir des conditions de crédit en dessous des planchers affichés. A condition toutefois de présenter un bon dossier et de mettre en avant les bons arguments. C’est le rôle d’un courtier comme Cafpi. Le désir d’achat reste très fort. Et si la production de crédit avait chuté de 35 à 40% sur le premier semestre 2012, la deuxième partie de l’année s’est révélée bien meilleure, ce qui a permis de ramener la baisse de production à -25/30%. Les conditions exceptionnelles de taux ne sont pas étrangères à ce redressement. Pour preuve, chez Cafpi, le mois de janvier a été un record en termes de contacts clients.
Les acquéreurs ont bien compris que les taux n’allaient pas indéfiniment chuter. « Pour retrouver une activité plus conforme aux précédentes années, il manque un dispositif d’aide dans l’ancien qui soit adapté aux primo accédants. Plusieurs solutions existent, charge au gouvernement de les mettre en place, s’il veut tenir sa promesse de « logement pour tous. Chez Cafpi, nous sommes prêts à les proposer aux acquéreurs », précise Philippe Taboret. Reste, pour les emprunteurs, à saisir l’opportunité des conditions d’emprunt actuelles.