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Quelle qualité du leadership en 2020 ?

Seuls 15% des cadres d'entreprises dans le monde font confiance à leur propre direction en matière de gestion du changement - avancées technologiques, évolution démographique et changement climatique - bien que 95% des cadres estiment que la bonne gestion du changement est essentielle au succès de leur entreprise.

Ces résultats sont issus d'une nouvelle étude mondiale menée par Odgers Berndtson, acteur mondial de la recherche de cadres dirigeants. L'étude conclut à une crise mondiale de la confiance envers les principaux dirigeants qui forcera les entreprises prospères à « réinventer le leadership » du monde moderne.

« Le monde est complexe, incertain et en pleine transformation. Les entreprises françaises doivent anticiper et conduire le changement de leur business model et des habitudes de consommation. Elles doivent s'assurer que leurs dirigeants sont en phase avec cette révolution technologique et culturelle », a déclaré Eric Singer, Managing Partner d'Odgers Berndtson, France (anciennement Singer & Hamilton).

Via une méthodologie développée avec les services d'analyse de la Harvard Business Review, Odgers Berndtson lance son premier indice de confiance envers les dirigeants.

Fondé sur les données recueillies auprès d'environ 2 000 cadres supérieurs, dirigeants et membres du conseil d'administration d'entreprises dont les ventes se situent entre 50 M et plus de 5 Mds$ américains dans le monde, l'indice donne un premier aperçu de la confiance en les capacités des principaux dirigeants à contribuer au succès de leur entreprise en période de changement.

L'indice identifie également les qualités et les attributs des personnes les plus haut placées dont les entreprises ont le plus besoin pour prospérer lors d'une période de transition. Dans son rapport, Odgers Berndtson note que 88% des cadres supérieurs et des cadres s'attendent à une augmentation des perturbations au cours des 5 prochaines années, et presque autant (85%) estiment que cela a déjà eu un impact sur leur organisation.

Les enjeux sont élevés. Selon les services d'analyse de la Harvard Business Review, 95% des cadres supérieurs dans le monde sont désormais convaincus que la bonne gestion des changements est non seulement essentielle au succès de leur entreprise, mais qu'elle présente également un « avantage concurrentiel perceptible ».

Le cycle de vie des meilleures entreprises est de plus en plus court : aux États-Unis, par exemple, d'aucuns prévoient que la moitié des entreprises qui figurent aujourd'hui au classement Fortune 500 disparaîtront au cours des 10 prochaines années.

« La qualité du leadership n'a jamais été aussi importante. Pour la première fois, cet indice met en lumière les attributs dont les dirigeants ont le plus besoin pour développer des organisations où la confiance règne et qui sont en phase avec le monde moderne », déclare Kester Scrope, directeur général d'Odgers Berndtson.

Seuls 16% des cadres supérieurs estiment que les hauts dirigeants de leur entreprise ont jusqu'à présent géré les changements de manière satisfaisante, et seulement 15% sont convaincus qu'ils en feront autant à l'avenir. La majorité (61%) est hésitante mais un quart (24%) s'inquiète sérieusement - avec des résultats similaires dans toutes les régions du monde.

Cette crise de confiance est plus frappante en ce qui concerne les rôles et les dirigeants individuels, notamment les directeurs généraux. Alors que 85% des personnes interrogées estiment que le PDG a le rôle le plus critique à jouer, 40% expriment des doutes quant à la bonne gestion du changement par la personne occupant le plus haut poste au cours des cinq prochaines années.

« Pour certains PDG, force est de constater qu'un bilan solide ne signifie pas que l'on a les capacités nécessaires pour faire face à des perturbations futures », souligne Odgers Berndtson dans son rapport.

Cependant, l'indice montre que la confiance fait également défaut dans tous les rôles de direction - y compris les principaux postes clés tels que la direction de la finance, des ressources humaines et de la technologie - et qu'il existe de nettes différences entre les 15% de dirigeants les plus influents, qui inspirent le plus confiance, et le reste. « Les dirigeants les plus progressistes y voient une opportunité », fait remarquer Odgers Berndtson, Ce qu'il faut, c'est une attitude saine face au changement. »

L'indice compare également les entreprises qui jouissent d'un niveau de confiance élevé envers leurs principaux dirigeants avec les autres. Les entreprises jouissant du plus fort taux de confiance sont les plus positives au sujet du courage, de la vision et de la curiosité de leurs dirigeants, ainsi que de leur capacité à donner un sentiment de responsabilité.

« Les entreprises qui réussissent reconnaîtront que l'état d'esprit ainsi que l'ensemble des compétences sont essentiels à leur leadership. », a déclaré M. Scrope, « La flexibilité est primordiale, tant au niveau organisationnel qu'au niveau des caractéristiques individuelles des dirigeants inspirant confiance. Les attributs liés à l'état d'esprit sont aujourd'hui très importants dans la mesure où les individus doivent s'adapter et saisir les opportunités face à un changement sans précédent. »

« Nous constatons que les dirigeants qui réussissent aujourd'hui sont beaucoup plus disposés à collaborer avec leurs collègues », a déclaré Mark Braithwaite, associé directeur d'Odgers Berndtson, Asie-Pacifique, et auteur de Leadership Disrupted, un livre publié l'année dernière qui explore la manière sont les PDG de la région Asie-Pacifique appréhendent le changement. « En faisant preuve d'humilité et en admettant qu'ils n'ont pas la science infuse, les dirigeants peuvent instaurer une culture de l'innovation au sein de laquelle davantage de personnes participent à la réflexion sur les problèmes que rencontrent l'entreprise, sans chercher à avoir toujours raison. »

Odgers Berndtson estime que le leadership doit évoluer pour que les entreprises prospèrent dans un monde complexe et incertain en associant le dynamisme, l'adaptabilité et la curiosité nécessaires en période de changement constant à la vision et au courage d'orienter le changement ainsi qu'à la ténacité permettant de maintenir le cap. Les dirigeants doivent faire preuve de l'état d'esprit et de l'humilité nécessaires pour faire face au changement et abandonner les anciennes structures de commandement et de contrôle. Ces facteurs sont également susceptibles d'avoir un impact sur le processus de recherche de cadres.

Steve Potter, PDG d'Odgers Berndtson, États-Unis, conclut : « Quiconque pense que la recherche de cadres ne va pas elle-même connaître une période de changements manque de perspicacité. En tant qu'entreprise, nous avons réfléchi à ce que cela implique et apportons ainsi des changements par l'intermédiaire de l'intelligence artificielle pour la tarification, de services de leadership et organisationnels supplémentaires ainsi que d'autres services qui profiteront à nos clients à mesure qu'ils innoveront pour l'avenir. »

 

 

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