Courtier multi-spécialiste et nouvelle marque forte du groupe Premista - acteur majeur de l’intermédiation bancaire - Ymanci fait part de ses réserves suite aux recommandations du HCSF* et les prises de positions de la Banque de France et de l’ACPR**, sur le durcissement des règles d’octroi de crédit immobilier.
Ymanci partage le constat du HCSF, de la Banque de France et de l’ACPR sur le dynamisme du marché de l’immobilier résidentiel et sur l’excellente santé de notre système de financement de l’habitat. En revanche, les moyens préconisés (durée d’emprunt de 25 ans maximum et taux d’endettement strictement limité à 33%) pour permettre de freiner ce dynamisme, ne sont pas adaptés selon Ymanci
- L’allongement de la durée d’un prêt permet de diminuer les mensualités et donc l’endettement des emprunteurs. Malgré l’impact sur le coût total du crédit, cela permet d’équilibrer le budget familial et de ce fait d’éviter les défaillances de l’emprunteur.
- Les banques raisonnent aussi en « reste à vivre » : être endetté à plus de 33% avec un haut revenu et peu de personnes à charge est différent que d’être endetté à 33% avec un revenu modeste et plusieurs enfants à charge.
- Les banques utilisent de nombreux autres critères pour octroyer un crédit immobilier de manière « réaliste et raisonnable » (profils, situations.).
Ymanci s’inquiète des conséquences de tels durcissements : l’accès à la propriété deviendrait encore plus sélectif, car elle nécessitera des revenus et un apport personnel plus importants, notamment pour les primo-accédants (surtout ceux de moins de 35 ans) et les ménages aux revenus modestes. Si elles étaient imposées, ces nouvelles règles impacteraient directement la stratégie de constitution de patrimoine à long terme des français.
La mécanique du financement de l’habitat en France fonctionne bien, pourquoi la modifier ?
Le système de financement de l’habitat en France est extrêmement fiable et sécurisé. La force du marché du crédit en France, avec notamment les taux fixes, protègent les ménages. La multitude des ratios contrôlés avant d’accepter un crédit s’avère efficace et les ratios de prudence concernant les capitaux propres des banques sont respectés.
Les nouvelles règles imposées par les institutions financières ne sont en effet pas adaptées :
1/Ces mécanismes, s’ils étaient mis en place, feraient basculer une partie des profils des ménages de solvables à insolvables.
2/ Ces mesures permettraient, certes, un ralentissement de la dynamique du marché immobilier en France. Cependant les conséquences de ces mesures imposées gripperaient alors complétement le marché du financement.
Pour Ymanci, d’autres moyens existent tels que la réévaluation du taux d’usure des crédits immobiliers (proposition d’ailleurs évoquée par le HCSF en octobre dernier mais non retenue depuis). Il s’agirait d’augmenter le taux maximum que les banques pourraient proposer à leur client. La conséquence directe serait l’augmentation de leurs marges, avec un impact positif sur leurs capitaux propres et donc leur solvabilité. Le résultat sur la demande de logement et les prix serait identique et permettrait de limiter le nombre d’emprunteurs exclus du système de financement.
Enfin, Ymanci craint que le durcissement imposé par les institutions sur les mécanismes d’octroi de crédits immobilier déséquilibre le modèle hexagonal de financement de l’habitat. Cela ne pourrait qu’avoir des effets délétères à long terme pour les emprunteurs et pour tous les acteurs de la chaîne de crédit français.
*HCSF : Haut Conseil de stabilité financière
**ACPR : Banque de France et de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution