Six entreprises sur dix voient la digitalisation comme une opportunité de mettre en œuvre une nouvelle stratégie commerciale, de fournir une meilleure expérience client, de stimuler l’innovation et d’améliorer la productivité selon l’étude « Vers le monde digital de demain » de Willis Towers Watson qui a interrogé plus de 1 000 organisations dans 44 pays, au sujet des grandes tendances de la digitalisation.
Pour obtenir de nouvelles compétences digitales, aucune méthode ne s’impose en particulier, les organisations ont des stratégies différentes. Pour les entreprises qui démarrent leur digitalisation, la moitié procède à du développement interne, 47% signent des contrats avec des tierces parties, 43% font des partenariats avec des organisations externes.
Parmi celles qui présentent déjà un bon niveau de digitalisation, 37% n’hésitent pas à acquérir de nouvelles connaissances digitales par le biais de rachats d’entreprises, 30% via des partenariats avec des start-ups, 15% en ayant recours à des incubateurs d’entreprise. »
Le rôle clé d’un directeur du digital
Les organisations qui ont un directeur du digital (CDO) redoublent d’efforts pour gagner de nouvelles compétences digitales. Celui-ci lui permet de centraliser le recrutement de talents, de compétences digitales spécifiques et donc d’accélérer la digitalisation des entreprises.
D’ailleurs, les entreprises qui ont un CDO ont de plus fortes ambitions digitales. Elles sont en effet plus nombreuses à faire grossir leurs équipes internes (56% contre 38% pour celles qui n’ont pas de CDO), plus nombreuses (40% vs/18%) à oser faire des acquisitions par croissance externe, à nouer des partenariats avec des start-ups (30% vs/13%) et même à créer des incubateurs (22% vs/11%).
Les start-ups comme accélérateur de la transformation digitale
30% des entreprises européennes fait l’effort d’acquérir de nouvelles compétences digitales, en envisageant des partenariats avec des start-ups. Cette stratégie fait partie intégrante du processus de digitalisation et lui confère de nombreux avantages. C’est une manière d’apporter des idées et des perspectives novatrices (90%), une plus grande souplesse pour de nouvelles initiatives (79%), de travailler avec les meilleurs talents (69%), de profiter de technologies que les entreprises ne pourraient pas développer rapidement en interne (67%) et de mettre à l’essai de nouvelles technologies sans perturber leurs activités courantes (47%).
Mais les organisations qui n’ont pas encore entamé leur transformation, éprouvent des difficultés à travailler avec des start-ups pour plusieurs raisons : 44% déclarent qu’elles n’ont pas le temps ni les ressources, un tiers d’entre-elles n’ont pas le budget et 31% pensent qu’il est trop risqué et imprévisible de mener des projets avec des start-ups.
Une main-d’œuvre qui évolue
Les employeurs européens notent d’importants changements au cours des 3 prochaines années. Parmi les plus importants, ils citent la possibilité d’utiliser plus de collaborateurs externes (+30%). Les travailleurs autonomes et ceux prêtés par d’autres entreprises dans le cadre d’échanges ou de partenariats pourraient représenter jusqu’à 10% des effectifs. C’est pourquoi les employeurs notent qu’ils devront changer leur façon de concevoir les emplois afin que ceux-ci puissent être occupés seulement par des employés possédant plus de compétences (+24%).
« Ces chiffres et ces tendances montrent bien que les employeurs doivent se préparer dès maintenant à orchestrer le changement. L’acquisition de compétences digitales devient l’alpha et l’oméga pour toutes les entreprises qui souhaitent dynamiser leurs ambitions digitales. D’ailleurs, la moitié des entreprises en transformation voient la digitalisation comme une opportunité de transformer profondément leur modèle et leur identité d’entreprise. Le numérique façonne un nouvel écosystème de travail et les organisations qui accélèreront leur transformation seront gagnantes », conclut Sébastien Biessy Directeur de l’Activité Talent de Willis Towers Watson.