Dans le cadre de son Observatoire de la Rémunération, LHH-Altedia publie les tendances et pratiques de rémunération issues de ses études menées en 2019. Celles-ci portent sur 800 000 salariés dans 350 sociétés réparties sur 7 secteurs et comprenant 74 filières métiers.
En 2019, 95% des entreprises ont alloué des budgets d’augmentation à hauteur de 2,2% (augmentations générales et individuelles confondues), soit un taux médian supérieur aux prévisions de début d’année (2%) et aux pratiques 2018 (2,1%).
Le budget alloué intègre des mesures liées aux promotions pour près de la moitié des entreprises, et pour un taux médian de 0,4% de l’enveloppe globale.
A noter, les pratiques du secteur industriel dépassent le taux médian constaté avec des budgets pouvant aller jusqu’à 2,9%, ce qui est révélateur des tensions rencontrées sur les métiers techniques, tandis que le tertiaire financier (banques assurances) ne dépasse pas 2%, dans une période de transformation des organisations et des métiers.
Pour 59% des entreprises les enveloppes budgétaires ont été supérieures à 2018 et égales pour 33%.
Au-delà des budgets, l’évolution de la masse salariale réalisée est de 2,2% pour les non cadres à 2,3% pour les cadres avec la prise en compte des augmentations liées aux promotions et mobilités, soit une augmentation par rapport à 2018 pour les non cadres.
Pour 2020, les prévisions de budgets d’augmentation sont de 2%, ce qui montre une certaine prudence par rapport à 2019, avec une fourchette allant de 1,7 à 2,5% selon les domaines d’activité et les catégories de personnel, à nouveau en faveur du secteur industriel. Ces prévisions feront l’objet d’une nouvelle enquête LHH-Altedia en janvier 2020.
Par ailleurs, on observe une légère baisse de la rémunération variable individuelle en 2019. A l’inverse, la rémunération variable collective versée au titre de 2018 connait une évolution favorable avec une hausse des montants d’intéressement et de participation.
L’année 2019 est synonyme de hausse des recrutements pour près de 59 % des entreprises qui déclarent par ailleurs rencontrer des difficultés d’attractivité ou de rétention, particulièrement pour les métiers de commerciaux, d’ingénieurs et techniciens spécialisés, de l’informatique et des nouvelles technologies, et de l’actuariat et de la finance.
L’année 2019 a donné un certain poids aux mesures générales et/ou collectives dans un contexte social complexe. Avec des prévisions budgétaires de 2% à confirmer en janvier et la reconduction de la prime exceptionnelle défiscalisable en 2020, il serait probable de voir se reproduire la recherche d’équilibre entre les mesures générales et individuelles.
Au-delà des pratiques salariales et des préoccupations constatées en termes de pouvoir d’achat, les données montrent également le développement de mesures plus qualitatives au sein des entreprises, destinées à favoriser l’offre employeur notamment en matière de qualité de vie au travail.
Parmi les dispositifs proposés, le télétravail reste celui qui évolue le plus.