La 5ème édition de l’étude France Invest* et EY explique comment se crée la valeur dans les PME et ETI françaises accompagnées dans leur transformation par des fonds de capital-investissement.
« […] Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas la dette d’acquisition qui explique cette hausse de leur valorisation mais la forte progression de leurs résultats, issue de leur croissance organique et externe. Ces entreprises, le plus souvent familiales et dont le management est ou devient actionnaire, investissent et créent de l’emploi », constate Dominique Gaillard, Président de France Invest.
« Même si les multiples de valorisation se sont accrus en 2018 par rapport à 2017, la croissance de l’EBE reste plus que jamais le premier contributeur à la création de valeur, dont il représente 70%, contre 66% en 2017. Cette croissance est due essentiellement à des effets de volume, tandis que l’incidence de l’amélioration des marges est relativement négligeable », détaille Laurent Majubert, associé conseil en transactions chez EY.
- Les PME et ETI françaises qui ont pour actionnaire un fonds de capital-investissement ont une valeur qui augmente fortement. Entre l’entrée et la sortie du fonds, qui couvre une période en moyenne de 5 ans et 8 mois, l’augmentation de la valeur des entreprises provient avant tout d’une très forte augmentation de la valeur de leurs titres, qui est multipliée par 2,47.
Sur l’ensemble des millésimes de sortie de 2012 à 2018, la progression de la valeur des titres (i.e., la création de valeur) des entreprises s’explique :
- à hauteur de 62%, par la croissance de leur EBE (Excédent Brut d’Exploitation). 91% de la croissance de l’EBE provient de la progression de leur chiffre d’affaires, dont 60% de croissance organique et 31% de croissance externe. A noter qu’en moyenne chaque année, le chiffre d’affaires de ces PME et ETI croît de 6,2% et leur EBE progresse de 6,3%.
- à 33%, par la progression des valorisations, rapportées en multiples d’EBE (entre l’entrée et la sortie des fonds) de 8,1x à 9,8x. Cette progression des multiples est due à de meilleures perspectives de croissance, à la structuration et au positionnement stratégique des entreprises cédées.
- à seulement 5%, par le remboursement de la dette d’acquisition. Celle-ci représente 4 fois l’EBE au moment de l’entrée des fonds, et descend à 2,6 fois l’EBE en moyenne au moment de la cession grâce à la croissance des résultats des entreprises et de leur rentabilité.