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L’intelligence artificielle dans l’Assurance

Pour sa 4e édition, le colloque de La Fabrique d’Assurance a rassemblé à Paris près de 300 professionnels du monde de l’assurance, de l’univers mutualiste et des institutions de prévoyance, de la santé, de la recherche, de l’économie, des institutions et du monde politique, pour débattre des grands sujets sociétaux et de l’avenir du secteur de l’assurance.

Lieu d’échanges, c’est également l’occasion de partager les conclusions d’1 an de réflexion de La Fabrique d’Assurance sur l’éthique de l’intelligence artificielle (IA) dans le secteur de l’assurance.
La Fabrique d’Assurance continue ainsi son exploration des « nouvelles frontières de l’assurance » au travers de 2 tables rondes consacrées à : « Science & Conscience : intelligence artificielle et éthique ».
Alexandre André, directeur général de La Fabrique d’Assurance a présenté à cette occasion les réflexions et la vision de différents experts qui alimentent le Livre blanc intitulé : « Intelligence artificielle et éthique dans le secteur de l’assurance.


Une réflexion holistique sur le rôle de l’IA au service du bien commun

Préfacé par Axelle Lemaire, ancienne secrétaire d’Etat en charge du numérique et de l’innovation, aujourd’hui associée chez Roland Berger, ce Livre blanc pose la question du cadre éthique de l’IA qui transforme tous les secteurs économiques, et en particulier celui de l’assurance. Axelle Lemaire relève que c’est « dans le domaine assuranciel que l’on observe aujourd’hui les applications les plus poussées d’intelligence algorithmique ». Elles permettent non seulement d’automatiser les tâches administratives répétitives, ce qui conduit à rediriger le capital humain vers des actions directement orientées clients, mais autorise également le traitement automatique d’une masse importante de données pour une meilleure prédictibilité des risques - y compris émergents - ce qui améliore ainsi la couverture et la personnalisation des offres avec tous les débats éthiques que ceci peut générer. Située sur le plan mondial, européen et français, la réflexion du Livre blanc est structurée en trois focus : les assurances de personnes, les assurances IARD, les métiers de l’assurance et les assurés.


Les développements permettent de dégager plusieurs axes de réflexion et préconisations face à ces nouveaux enjeux en fonction des différentes cibles :

- Pour les bénéficiaires, il s’agirait notamment d’obtenir des assureurs des engagements en matière de transparence et une information précise sur les activités dans lesquelles l’IA est utilisée. En effet, la confiance des clients dans l’usage des technologies du numérique découle en grande partie de la transparence de la communication. Il conviendrait également de demander que le temps libéré, grâce à l’utilisation de l’IA, soit réinvesti dans des activités à forte valeur ajoutée pour les assurés, dont celles nécessitant des interactions humaines ou afin de proposer de nouveaux services en adéquation avec leurs besoins…

- Pour les assureurs, il s’agirait de coopérer mieux et davantage avec de nouveaux acteurs comme les assurtech, de mettre en place une charte et un comité d’éthique, de s’associer pour développer des algorithmes qui intègrent le cadre de la réglementation européenne. L’association des organismes d’assurance au niveau européen apparaît incontournable afin que les algorithmes ne soient pas produits hors d’Europe et imposés à la France à des conditions dictées par des géants mondiaux du numérique opérant sans régulation.

- Pour les acteurs publics, il serait souhaitable de mieux encadrer l’éthique de l’IA et des algorithmes, de mettre en place un label spécifique permettant de s’assurer de la conformité des acteurs avec cette démarche, mieux mutualiser les réflexions et favoriser la coopération entre les acteurs… Quoi qu’il en soit, le rôle des Etats sera déterminant pour que l’IA soit à la fois responsable, éthique et au service des utilisateurs et plus largement du bien commun.

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