75% des dirigeants et managers voient leur rôle évoluer face aux enjeux de responsabilité, selon l’enquête Kea & Partners*, menée auprès de 200 dirigeants d’entreprise sur le thème de la responsabilité, aussi bien d’un point de vue collectif - au niveau de l’entreprise - qu’individuel - au niveau des dirigeants et managers ;
Les grands enseignements de cette enquête :
D’une manière générale, les dirigeants interrogés associent fortement la notion de responsabilité au pouvoir (32%), à la portée de leur action personnelle, au fait d’assumer les conséquences de leurs actes, mais également à l’impératif de construire un collectif fort en considérant l’ensemble des parties-prenantes de l’organisation (28%).
A contrario, ils associent moins l’exercice des responsabilités à l’arbitrage entre le temps court et le temps long (20%) et à la bonne gestion des équilibres face aux tensions qui peuvent se créer dans l’entreprise (19%) alors que ce sont des enjeux clés face au rythme et à la complexité croissante des transformations auxquelles ils font face.
Pour les dirigeants interrogés, le manager responsable doit avant tout œuvrer au bien commun (33%) : il privilégie les trajectoires communes aux trajectoires individuelles, fait grandir ses salariés, recherche l’harmonie…
Il se doit ensuite d’être exemplaire (31%) : il inspire par ses actes qu’il met en cohérence avec ses valeurs et sait se remettre en question. Enfin, il est à l’écoute et ouvert (18%) et prend en considération le projet de chacun.
Loin derrière, les qualités de leader, telles que savoir choisir ou assumer ses actes ne font plus consensus (15%). Dans l’entreprise responsable, le dirigeant héros ou dirigeant leader, qui donne le cap et rassure, cède la place à un dirigeant rassembleur, qui créé les conditions du développement responsable de l’entreprise et de chacun de ses équipes.
Ces qualités, 6 dirigeants sur 10 estiment travailler à leur mise en pratique régulière, voire systématique, dans le cadre de leurs fonctions, et près de 75% voient déjà leur rôle évoluer sous l’effet de la montée en puissance des questions de responsabilité au sein de l’entreprise. Même, 73% déclarent devoir intégrer la dimension responsable dans leurs décisions et projets, bien que peu doivent rendre des comptes en la matière : seuls 26% des PDG et 17% des managers ont des objectifs chiffrés en ce qui concerne les enjeux de responsabilité.
Pour 75 % des dirigeants interrogés, le chemin est aussi important que la cible !
Si la nécessité de fixer une ambition et une mission responsables pour l’entreprise s’ancre aujourd’hui dans l’agenda des dirigeants, ils expriment aussi leur conviction que les moyens pour y arriver se doivent d’être responsables. Il faut donc s’attendre à ce que la manière de faire évoluer les entreprises s’imprègne fortement de responsabilité, de sa raison d’être aux KPIs, des comportements aux programmes d’actions…
Les salariés considérés comme le premier levier de transformation responsable pour l’entreprise (67%), devant les dirigeants eux-mêmes (66%), la société civile (54%) et les clients (53%). Loin derrière, l’État n’est considéré comme un levier de changement que pour 20% des répondants. Les marchés financiers sont quant à eux considérés comme les principaux freins à la mise en place d’une politique RSE (45% des répondants).
Pour progresser eux-mêmes en responsabilité, les dirigeants plébiscitent avant tout le partage avec leurs pairs (34%), l’inspiration et la montée en compétences par des formations.
« Bien commun, exemplarité du dirigeant, responsabilisation des équipes sont les 3 repères du chemin de transformation responsable annoncés à l’échelle des entreprises. Aujourd’hui, la plupart des répondants à notre enquête se situe dans la moyenne de leur secteur en matière de RSE et ils perçoivent celle-ci encore trop comme une contrainte, de mise en conformité notamment. Trop peu la considèrent comme un moyen de se singulariser, comme un levier d’innovation et de création de valeur. Or, c’est à cette condition que l’entreprise pourra pleinement embrasser ses enjeux de responsabilité et accélérer dans ce domaine », conclut Guillaume Bouvier, Directeur du bureau lyonnais de Kea & Partners.