A date, le montant cumulé des nouveaux investissements en faveur des InsurTech dans le monde a déjà dépassé le total de l'exercice 2018. Au cours du 3ème trimestre 2019, les investissements ont également dépassé la barre des 1,2 Mds$ pour la cinquième période trimestrielle consécutive selon le dernier rapport Quarterly InsurTech Briefing de Willis Towers Watson, cabinet en conseils et courtage.
83 transactions d'une valeur totale de 1,50 Mds$ ont été annoncées au 3ème trimestre de 2019, soit une hausse +6% du total des investissements par rapport au trimestre précédent. Par ailleurs, le 3ème trimestre 2019 enregistre également la 3ème performance la plus élevée en termes d’investissements pour les InsurTech (vs. 1,87 Mds$ T2 2015 et 1,59 Mds$ T4 2018).
Sur la même période, le volume de transactions a augmenté de 20% marquant ainsi, le 1er trimestre (après T2 2018) au cours duquel, le nombre d’investissements en faveurs d’InsurTech orientées B2B a surpassé celui dédié aux InsurTech axées sur la distribution assurantielle.
Le montant des investissements dans des entreprises spécialisées en assurance dommage continue de progresser, soutenu notamment par les 3 deals majeurs : RootInsurance, Hippo et PolicyBazaar.
Au cours des 3 premiers trimestres 2019, ont été enregistrées 239 transactions pour un montant cumulé de 4,36 Mds$ - soit une hausse de 5% par rapport au montant total des investissements sur l’ensemble de l’année 2018.
Dr Andrew Johnston, Global Head of InsurTech chez Willis Re, commente ces résultats : « La hausse soutenue des investissements dans les InsurTech témoigne du rôle majeur que joue la technologie dans notre industrie sans que celle-ci soit pour autant, une source de frustration pour nous. Lorsque l’on parle d’InsurTech, il est autant question de tendance et de culture entrepreneuriale que de technologies intéressantes pour toute l’industrie de la (ré)assurance ».
« A ce jour, la plus grande prouesse des InsurTech a été d’agir comme une sorte de défibrillateur ‘’au cœur’’ de l’industrie de l’assurance. Les professionnels du secteur s’accordent en effet, sur l’impact positif de l’usage des nouvelles technologies jusqu’à constituer pour certains, une alternative salvatrice en aide à un système enlisé. »
Cette dernière édition du rapport se focalise sur l’administration des polices d’assurance et les systèmes de gestion centralisée. Le rapport cite le cas de :
- RiskGenius, qui utilise des technologies d’intelligence artificielle (IA) pour appréhender le contenu d’une police d’assurance ;
- l’InsurTech canadienne ProNavigator, une plateforme d’IA qui automatise les tâches à base de TALN (« traitement automatique du langage naturel ») ; et
- Britcore, une plateforme d’administration cloud-native, fournie par Amazon Web Services.
Le rapport comprend également :
- un entretien avec Philip Walker, PDG d’iptiQ Americas, sur le développement et l’impact potentiel de la plateforme digital ‘’bout-en-bout’’ (« end-to-end ») d’iptiQ ;
- un article sur Unify, un outil d’automatisation des processus métier bout-en-bout développé par Willis Towers Watson qui permet aux utilisateurs d’intégrer et d’automatiser des systèmes disparates ;
- un thought leadership de Jason Rodriguez, Responsable Data Science pour Insurance Consulting and Technology Americas de Willis Towers Watson ; et
- une analyse des récents tours de table d’Hippo, le fournisseur d’assurance habitation basé en Californie, et Root, l’assureur automobile américain sur application mobile.
Jason Rodriguez conclut : « Les systèmes d’administration des polices d’assurance sont le nerf de la guerre pour les assureurs. Avec le temps, les processus de gestion se sont progressivement automatisés. Grâce aux innovations induites par les InsurTech, les assureurs sont en mesure aujourd’hui de mettre au point des systèmes informatiques complexes et sur-mesure qui s’adaptent à leurs activités - en mettant ainsi de côté les systèmes plus conventionnels au profit d’une approche mixte, à la fois métier et technologique. Cela leur permet de gagner en valeur ajoutée sur des processus fonctionnels tout en investissant plus de ressources dans des solutions de pointe. »