Les Français se distinguent en effet des Européens sur ce sujet selon l’étude « Future of Pay », réalisée par ADP (Automatic Data Processing), le géant mondial des solutions de gestion du capital humain.
L’argent fait (presque) le bonheur partout en Europe
La plupart des salariés européens disent ressentir un sentiment positif lorsqu'ils ont reçu leur dernière paie. C'est principalement le sentiment « d’accomplissement » qui est cité en premier pour les salariés néerlandais et allemands (respectivement 44% et 35%). Mais c’est aussi un sentiment de joie qui prédomine, notamment pour 34% des Britanniques, 30% des Néerlandais et 26% des Allemands. En comparaison, ce sentiment n’est éprouvé que par 22 % des salariés français.
L’excitation (20%), le soulagement (18%) mais aussi la déception (16%) sont les autres sentiments les plus mentionnés par les Français.
Les Français, fidèles à leur image d’hédonistes
Entre l’hexagone et le reste de l’Europe, les différences du rapport à la paie sont également notables au niveau des postes de dépense. En effet, si dans les autres pays, les travailleurs déclarent utiliser la majorité de leur salaire pour subvenir aux besoins de leur famille (28%), en France cela n’est cité qu’en troisième position. Ils sont 33% à déclarer dépenser la plus grande partie de leur paie dans des activités ou des objets qui leur feront plaisir (vacances, loisirs, hobbies…), pour leur logement (22%), pour aider leur famille (21%) et enfin pour épargner (18%).
La méthode de paiement : un facteur déterminant de la satisfaction des salariés
Les Français sont ceux qui attachent le plus d’importance à la sécurité liée au versement de leurs salaires (72%), avec l’Allemagne, ce qui contraste avec les Néerlandais (55%). Vient ensuite la fréquence et la régularité du paiement (pour 53%, notamment le fait d’être payé le même jour chaque mois), pratiquement aussi importante que la possibilité de suivre la transaction (51%).
Le virement bancaire reste la méthode de paiement largement préférée par les Français (81%). En avance sur le reste des Européens, les Néerlandais sont déjà 27% à préférer des méthodes de paiement non-traditionnelles : 11% préfèrent le paiement par mobile et 11% via une plateforme digitale.
Seuls 2 Français sur 10 pensent que, dans les 10 prochaines années, la majorité des salaires seront versés via ces méthodes non-traditionnelles. Et pourtant, ils sont conscients que, d’ici la prochaine décennie, trois quarts des employeurs pourraient leur proposer des méthodes de paiement non traditionnelles. Mais réfractaires au changement, seuls 9% souhaiteraient un règlement via une plateforme digitale, et 7% par mobile dans les dix ans à venir.
« Alors que la plupart des employeurs en Europe ont recours au virement mensuel pour payer leurs collaborateurs, ils constatent une évolution de la demande de la part de leurs salariés. Afin de rester compétitifs sur le marché des talents et de réduire les coûts, ils commencent à envisager de nouvelles options de paiement. » constate Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse.
« Si le virement a remplacé le chèque comme mode de paiement principal dans les années 1970, il n’y a eu aucune autre évolution depuis en Europe. Il est possible que les modalités de versement de la paie évoluent rapidement et soient très différentes de celles que nous connaissons actuellement lors de la prochaine décennie et même s’il n’y a pour le moment aucune évolution du contexte réglementaire en Europe ce n’est pas le cas dans les autres régions du monde. Chez ADP, nous étudions ces nouveaux modes de paiement afin d’accompagner nos clients lorsque les entreprises seront amenées à s’adapter pour rester compétitives sur le marché des talents, notamment à l’international. En effet, les salariés indiquent, de plus en plus, que les options de paiement peuvent être tout aussi attractives que d’autres avantages tels que le télétravail. » conclut Carlos Fontelas de Carvalho, Président d’ADP en France et en Suisse.