Réalisée chaque année depuis 3 ans, l’étude HSBC « Sustainable Financing and Investing Survey » fournit des données uniques sur la réalité de l’approche des investisseurs et des émetteurs sur l’investissement durable, et ce, par grande zone géographique, obstacles, projections de croissance.
Selon cette nouvelle étude, les préoccupations environnementales et sociales deviennent prépondérantes dans les stratégies financières des émetteurs et investisseurs selon une nouvelle étude du Groupe HSBC.
Plus de 90% des investisseurs et émetteurs de dette à l’échelle globale confirment que ces facteurs E&S (environnementaux et sociaux) sont importants ou très importants pour eux.
Cependant, 60% des investisseurs identifient des freins au développement de l’investissement responsable, liés notamment à :
- une pénurie d’experts ;
- la faiblesse de données environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) comparables pour analyser les investissements ;
- un nombre insuffisant d’opportunités d’investissement attractives.
A l’occasion de la Semaine d'Action pour le Climat de l’ONU, qui s’est tenue à New York, Samir Assaf, Directeur Général de la banque de Financement d’investissement et des marchés mondiaux chez HSBC, a déclaré lors d'un discours « Notre enquête prouve que personne n'est indifférent face au défi de la réduction des risques liés au climat, ni devant la nécessité d’une transition vers un avenir sobre en carbone. Mais ce qui est également très clair, c’est qu’il reste encore beaucoup à faire. »
L'enquête a également révélé que la principale motivation des investisseurs et émetteurs à prendre en compte les impacts environnementaux et sociaux est l’alignement avec les valeurs de leurs organisations. Les autres facteurs incluent :
- Les exigences des régulateurs
- Les attentes des collaborateurs et des clients
- La conviction de pouvoir bénéficier de meilleurs rendements en réduisant les risques.
La majorité des émetteurs ont des stratégies visant à réduire leurs impacts environnementaux et un plus grand nombre encore visent à avoir un impact positif sur la société. Un peu plus de la moitié communiquent leur stratégie de manière publique.
63% des investisseurs pensent acheter des obligations vertes, sociales ou durables dans les 2 prochaines années ou accroitre leur part.
Une transparence accrue sur les questions environnementales et sociales pourrait contribuer à faire évoluer le marché, selon Samir Assaf. Ce dernier précise que la Task Force on Climate-related Financial Disclosures (TCFD) constitue un bon exemple de règles communes sur lesquelles tous les investisseurs et tous les émetteurs pourraient s’aligner. Pourtant, seulement 40% des émetteurs suivent effectivement les recommandations de la TCFD pour le moment.