Selon QBE, 1 entreprise européenne sur 4 déclare ne pas être préparée à affronter un événement imprévu
Dans un monde en transformation, les entreprises doivent faire face à de nombreux aléas qu’elles peuvent difficilement anticiper.
L'étude menée par QBE auprès de responsables d’entreprise de 9 pays (Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie, Espagne, Suède, Finlande, Danemark et Canada) mesure leur rapport aux risques, et leur impact sur leur activité. Cette étude démontre que si les entreprises européennes sont assez confiantes en leur avenir, les TPE et PME sont celles qui anticipent le moins leurs risques. Les sociétés françaises, quant à elles, semblent moins optimistes que leurs voisines s’agissant de leur avenir économique.
Des entreprises européennes préoccupées par l’instabilité politique, mais qui restent confiantes en leur avenir
Parmi les 5 principaux facteurs d’instabilité identifiés (macroéconomiques, microéconomiques, politiques, sociétaux et environnementaux), les facteurs politiques sont jugés les plus préoccupants à court terme pour 26% des entreprises, contre 22% pour les facteurs macroéconomiques, et 21% pour les enjeux microéconomiques. Une évolution par rapport aux 10 dernières années, puisque les entreprises interrogées déclarent avoir été principalement impactées avant tout par des facteurs macroéconomiques pour 47%, devant les facteurs microéconomiques pour 38%.
Malgré ces facteurs de déstabilisation potentielle, les entreprises restent plutôt optimistes quant à leur avenir : 66% d’entre elles se déclarent confiantes quant à leur succès dans le futur et un tiers estiment même être en croissance, un pourcentage qui atteint même 42% pour les grandes entreprises.
Elles bénéficient d’ailleurs d’une bonne une visibilité, du moins à court et moyen terme : 68% des répondants pensent que les 12 prochains mois sont au moins prévisibles, et 50% d’entre eux se projettent à 3 ans. D’une façon assez évidente, le pilotage des activités devient beaucoup plus complexe à plus long terme. Ainsi, 71% des répondants ne parviennent pas à se projeter à 10 ans.
Pour autant, 1 entreprise sur 4 déclare ne pas être préparée à affronter un événement imprévu. D’ailleurs, elles ne sont que 17% à réaliser des tests de résistance aux événements imprévus, et 23% à avoir souscrit des assurances pour s’en prémunir. Pourtant, certaines d’entre elles mettent en place des stratégies de protection : 34% mettent de l’argent de côté, 33% optent pour une stratégie de diversification de leurs services, tandis que 31% déclarent diversifier leur base de clientèle.
Par ailleurs, l’étude démontre que ce sont les PME qui peinent le plus à développer une véritable culture du risque. En effet, seules 25% des petites entreprises et 35% des entreprises de taille intermédiaire ont mis en place une stratégie de gestion des risques, contre 45% pour les grandes entreprises.
Les entreprises françaises sont moins sereines que leurs voisines européennes
Elles sont seulement 57% à envisager l’avenir de manière positive, et 12% d’entre elles déclarent être en déclin, contre seulement 8% du total des répondants. Leur situation est perçue comme moins stable par rapport à la moyenne des entreprises européennes interrogées (51% contre 59%). Moins de la moitié des entreprises françaises déclare être à l’aise avec l’incertitude, contre 61% de la totalité des entreprises interrogées. En effet, elles sont, après le Royaume-Uni dans un contexte de Brexit, les plus enclines à se sentir peu préparées pour faire face à une situation inattendue.