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Près de 2 entrepreneurs sur 3 n'ont pas anticipé d'éventuelle perte d'emploi  

Une sensibilisation à la protection nécessaire dès l’étape de création pour 97% des dirigeants.

Alors qu’ils ne bénéficient pas d’une protection « chômage » de Pôle emploi, en cas de liquidation ou cessation d’activité, moins de 1% des chefs d’entreprise ont souscrit une assurance volontaire. Parmi les 50 185 dirigeants qui ont perdu leur emploi en 2018 seul 1% a donc bénéficié d’un maintien de revenus. L’IFOP a mené pour l’association GSC une double enquête auprès de ses affiliés et des chefs d’entreprise pour comprendre leur perception du risque et leur attitude face au rebond.

97% des dirigeants estiment que les conséquences d’une perte d’activité et l’existence des dispositifs de maintien de revenus doivent être signalés dès l’étape de création ou reprise d’une entreprise.
Si tous âges confondus, 91% des entrepreneurs déclarent ne pas avoir déjà été en situation de perte d’emploi, dans le détail, 16% des chefs d’entreprise de 55 ans et plus indiquent avoir été concernés. Les entrepreneurs ne sont pas soumis aux mêmes règles que les salariés et ne dépendent pas du système de protection « chômage » de Pôle emploi. Pour autant, 61% des dirigeants interrogés dans l’enquête n’ont pas du tout anticipé une éventuelle perte d’activité. Les 39% qui se sont préparés à une telle situation utilisent différents canaux pour se protéger (37% via une assurance type perte d’emploi, 30% grâce à une épargne personnelle, 15% via une assurance vie, 13% par un autre emploi rémunéré).

Pour 97% des chefs d’entreprise interrogés, chaque dirigeant devrait être informé sur les effets d’une perte d’activité et l’existence des dispositifs de maintien de revenus dès l’étape de création ou reprise d’une entreprise. 94% des entrepreneurs estiment d’ailleurs qu’il est utile (64%) voire indispensable (30%) de bénéficier d’un système d’assurance pour percevoir un pourcentage de son ancien revenu. 38% des femmes considèrent la mécanique indispensable de même que 42% des entrepreneurs du BTP et 56% des chefs d’entreprise dans les communes rurales.

Selon Anthony Streicher, Président de l’association GSC : « La sensibilisation des dirigeants est vitale pour notre économie. Au-delà des 800 euros sur six mois annoncés pour les indépendants par le Gouvernement, il faut expliquer aux dirigeants les solutions envisageables pour assurer un maintien de revenus. Le choc d’une liquidation judiciaire ne doit plus s’accompagner d’une détresse financière. »


Pas de prise de risque sans protection, pour les entrepreneurs de moins de 35 ans,

Les entrepreneurs paraissent très partagés sur l’obligation de protection. 55% jugent qu’elle devrait être obligatoire. Dans le même temps ils sont 96% à revendiquer une liberté dans le choix d’une souscription d’assurance. Lorsqu’on interroge les chefs d’entreprise sur le « risque », 48% d’entre eux estiment qu’il doit être accompagné de solution de protection. Un pourcentage qui atteint 57% chez les femmes et 60% chez les moins de 35 ans.

Les entrepreneurs ayant déjà souscrit un contrat expliquent ce choix par leur volonté pour 69% de bénéficier d’un maintien de revenus en cas de perte d’emploi. Une raison partagée par 46% des dirigeants au global pour lesquels la protection de leur famille s’impose comme premier critère (65%). Le besoin de temps pour rebondir est également avancé pour souscrire à une assurance volontaire (43% parmi l’ensemble des dirigeants et 35% chez les affiliés GSC).


Le rôle central attendu des experts comptables et réseaux d’accompagnement.
 

Pointant le déficit d’information des entrepreneurs, l’étude s’intéresse aux canaux de sensibilisation des dirigeants, et le contraste entre les attentes des chefs d’entreprise et la réalité est saisissant ! Lorsqu’on interroge les entrepreneurs dans leur ensemble, 74% indiquent que c’est l’expert-comptable qui devrait sensibiliser sur la question de la perte d’emploi. Mais l’étude auprès des affiliés montre que, dans les faits, seuls 27% des dirigeants ayant souscrits une assurance avaient été informés par leur conseil. 49% des chefs d’entreprises estiment que les réseaux consulaires (CCI et CMA) devraient jouer un rôle clé. En réalité, moins de 1% des personnes disposant d’une assurance déclare avoir été orienté par ces derniers.

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