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Expatriés : la Suisse en 1ère place des pays étrangers les plus attractifs

L’expatriation, une expérience sans équivalent pour accélérer sa carrière et améliorer sa qualité de vie.

La 12ème édition de l’étude HSBC Expat Explorer, réalisée en partenariat avec l’institut de sondage YouGov, détaille les attentes, les comportements et les opinions des expatriés à travers le monde sur trois aspects : le style de vie ; les ambitions et les perspectives professionnelles ; la vie familiale. L’étude repose sur les réponses en ligne de 18 059 expatriés dans 163 pays.

Seuls les pays comptabilisant plus de 100 répondants figurent dans la version définitive de l’étude, soit 33 pays au total. Le classement final est une moyenne des scores1 obtenus sur les trois aspects étudiés.


Les jeunes voient dans l’expatriation un accélérateur de carrière : avant 35 ans, partir à l’étranger pour travailler permet d’augmenter son salaire de 35%

Au moment de décider de partir à l’étranger, les perspectives de carrière sont le principal critère de choix pour les jeunes (47%). Le niveau de la rémunération joue dans 29% des cas.

Les chiffres rapportés par l’étude montrent que les espérances d’évolutions professionnelles qui les amènent à quitter leur pays d’origine se réalisent : en moyenne, leur salaire passe de 40 358 USD$ à 54 484 USD$ lors de leur expatriation, soit une hausse de 35%. Toutefois, l’ampleur de la hausse est décroissante en fonction de l’âge puisqu’elle s’élève à 25% pour les 35-54 ans et à 9% pour les plus de 55 ans.

S’agissant des Français s’expatriant, 49% ont vu leur rémunération augmenter avec leur expatriation alors que seulement 13% ont vu une réduction de salaire. A titre comparatif, 55% des expatriés européens déclarent percevoir une rémunération supérieure depuis leur arrivée dans leur pays d’accueil. La France offre sur ce point des hausses de salaire inférieures. Dans l’étude, elle occupe la 25ème place sur le critère ambitions et perspectives professionnelles : 39% des expatriés en France déclarent avoir profité d’une augmentation de salaire lors de leur arrivée, une proportion inférieure à la moyenne européenne de 47% et à la moyenne mondiale de 51%.

Par ailleurs, l’expatriation permet une accélération globale de la carrière des jeunes de moins de 35 ans : 71% affirment avoir développé de nouvelles qualités et compétences. Pour les Français, l’expatriation est aussi synonyme d’acquisition de nouvelles compétences (64%). Lorsqu’elle est pays d’accueil, la France ne figure pas parmi les premiers pays où les expatriés peuvent développer de nouveaux savoir-faire : si pour 58% des expatriés en France cette expérience a été l’occasion d’apprendre de nouvelles compétences professionnelles, cette proportion est inférieure de 8 points à la moyenne européenne (66%) et de 5 points à la moyenne mondiale (63%).


Devenir propriétaire, une des premières priorités financières des jeunes expatriés

Avant leur départ, les jeunes professionnels envisagent l’expatriation comme un engagement de long terme. Ils prévoient de rester, en moyenne, 11 ans. Cette durée a d’ailleurs tendance à augmenter une fois qu’ils sont installés.

Signe de cette volonté de rester plus longtemps, l’achat d’un bien immobilier est une de leurs principales priorités : 45% des moins de 35 ans établis à l’étranger sont d’ores et déjà propriétaires d’un bien tandis que 6% sont multipropriétaires et possèdent au moins deux biens.

Globalement, 66% des expatriés sont propriétaires. 39% d’entre eux le sont dans leur pays d’origine et 36% dans leur pays d’accueil. 11% d’entre eux disposent à la fois d’un bien dans leur lieu de vie actuel et dans leur pays d’origine.

Les Français expatriés sont dans la moyenne puisque 33% d’entre eux ont acheté un bien dans leur pays d’accueil et 39% disposent d’un bien en France.

Les autres priorités financières des expatriés sont d’épargner en prévision de leur retraite (60%) ainsi que de protéger les biens et les personnes qui leur sont chers (43%).


I - Les Français sont attirés par les meilleures perspectives de carrière offertes par l’expatriation mais n’en oublient pour autant leur qualité de vie

Au moment de leur départ, seuls 15% des Français expatriés envisagent de passer plus de 20 ans dans leur pays d’accueil. Une fois installés 28% affirment vouloir rester plus de 2 décennies. Au niveau mondial, 26% des expatriés envisagent, avant de partir, de s’établir plus de 20 ans à l’étranger. Une fois arrivés, 41% se disent prêtes à demeurer plus de 20 ans dans leur lieu de vie.

Lorsque les Français expatriés sont interrogés sur les raisons qui les poussent à rester plus longtemps que ce qu’ils avaient initialement prévu, une majorité d’entre eux (52%), affirme qu’ils prolongent leur séjour pour parachever leur évolution professionnelle. Une proportion supérieure à la moyenne mondiale puisque 42% de l’ensemble des expatriés ayant participé à l’enquête invoquent cette raison.

Plus largement, 49% des Français expatriés déclarent jouir d’une meilleure qualité de vie dans leur nouveau pays. Une proportion importante qui s’avère toutefois inférieure à l’ensemble des expatriés (65%).

Par ailleurs, 68% des Français expatriés avaient déjà expérimenté une première expatriation, une proportion supérieure à celle observée au niveau mondial (56%).


II - La Suisse, destination favorite des expatriés

La Suisse, Singapour et le Canada, sont les trois destinations préférées des expatriés pour vivre et travailler

Après quatre années à la tête du classement, Singapour est détrôné par la Suisse dans le classement des destinations plébiscitées par les expatriés, sur l’ensemble des critères évalués (style de vie, ambitions et perspectives professionnelles et vie familiale).

Dans le détail, la Suisse se classe en première position sur le critère des ambitions et perspectives professionnelles, en quatrième sur celui de la vie familiale et en septième sur le style de vie. La Suisse permet aux professionnels de profiter de salaires extrêmement compétitifs. 71% disposent d’un revenu disponible plus élevé que dans leur pays natal. Le salaire moyen de ces expatriés s’élève à 111 587 USD$, bien au-dessus de la moyenne mondiale de 75 966 USD$.

Mais c’est aussi la qualité de vie offerte par la Suisse qui séduit particulièrement les expatriés. Ils sont ainsi 82% à déclarer avoir amélioré leur qualité de vie lors de leur déménagement entre leur pays d’origine et la Suisse.

Singapour, deuxième du classement général, conserve la première place sur le critère de vie familiale en raison de l’excellence de son système scolaire. 62% des personnes installées affirment ainsi que leurs enfants bénéficient d’une meilleure éducation que s’ils étaient restés dans leur pays d’origine. 69% des expatriés apprécient la capacité de leurs enfants à apprendre de nouvelles langues dans les écoles de Singapour.

Le Canada figure en troisième place des pays où il fait bon vivre et travailler, tous critères confondus. Traditionnellement perçu comme un pays accueillant, 80% des expatriés apprécient la qualité de vie offerte. Le pays est ainsi classé premier sur le critère style de vie.

Les 10 premiers du classement général 2019

Suisse

1

Singapour

2

Canada

3

Espagne

4

Nouvelle-Zélande

5

Australie

6

Turquie

7

Allemagne

8

Émirats arabes unies

9

Vietnam

10

 

III - Le patrimoine culturel de la France : premier facteur d’attractivité

La France se classe en 17ème position des 33 pays étudiés, un recul de 6 places après avoir été 11ème  en 2018. La France gagne cependant 6 places par rapport à 2017 où elle était classée 23ème, tous critères confondus. Dans le détail, la France est 18ème sur le critère style de vie, 25ème sur celui des ambitions et perspectives professionnelles et 14ème sur la vie familiale.

La France occupe la 1ère place du classement en matière d’offre culturelle (sous critère de la catégorie style de vie) avec 75% des personnes installées qui affirment que la France propose à la fois une offre culturelle diverse et qualitative. Cette proportion est très supérieure à la moyenne mondiale (51%).

En revanche, la France est peu choisie pour des raisons financières. Elle figure à la 25ème place lorsqu’il s’agit d’évaluer les perspectives et opportunités professionnelles offertes aux expatriés (critère ambitions et perspectives professionnelles). Ainsi, seules 8% des personnes interrogées y ont déménagé pour améliorer leurs revenus, une proportion très inférieure à la moyenne mondiale de 24%.

La France attire des profils d’expatriés plus diplômés et plus âgés.

La France est en effet la troisième destination des diplômés derrière les États-Unis et Singapour : 44% ont ainsi un diplôme universitaire de second cycle (USA : 50% ; Singapour : 44%). Les expatriés français sont aussi plus diplômés que la moyenne (72% contre 38%).

La France attire particulièrement des personnes expérimentées : 40% des expatriés en France sont âgés de plus de plus de 55 ans (moyenne mondiale 22%) et seulement 22% ont entre 18 et 34 ans (moyenne mondiale 31%).

Une fois installés en France, les expatriés souhaitent y rester. 50% d’entre eux sont propriétaires d’un bien immobilier en France (moyenne internationale 36%) et 81% envisagent de l’occuper durablement (moyenne mondiale 74%). En outre, parmi ceux qui ne sont pas encore propriétaires, 40% affirment souhaiter le devenir dans les prochaines années.

Lire plus en détails la 12ème édition de l’étude HSBC Expat Explorer.  

 

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