Par PME Université
En dépit d'un chômage de masse qui, s'il diminue, reste à un fort niveau, de nombreuses PME sont confrontées à la difficulté - voire l'impossibilité - de trouver les profils dont elles ont besoin sur un marché où la demande d'embauche reste pourtant pléthorique. C'est même le principal problème soulevé par les dirigeants d'entreprise.
Pour aller à la rencontre de leurs futurs collaborateurs, les PME doivent donc mettre en avant leur marque employeur.
Ainsi, dans 79% des cas de difficulté de recrutement, les entreprises invoquent la pénurie de candidats, et dans 76% une inadéquation entre le poste proposé et le candidat. Pour rééquilibrer l'offre et la demande, l'organisme financeur de la formation dans les métiers de l'agroalimentaire, OPCALIM, a confié à PME Université la mission de développer un accompagnement sur mesure au profit d'un groupe de sept entreprises de ce secteur (Caves de Tain, Groupe Anne-Sophie PIC, La Biscuiterie de la Tour d'Albon, Les Vergers Boiron, Victor et Compagnie, Boulangeries Jules, Axia Reprogen). PME Université propose en effet des solutions collaboratives liées aux enjeux du développement des compétences dans les PME et ETI. L'opération lancée par OPCALIM a été baptisée « Happy Boulot ».
Attirer, intégrer, fidéliser
Pour PME Université, il s’agit de mettre en œuvre des réponses particulières autour d'un dénominateur commun : la marque employeur. Le constat montre en effet que, trop souvent, les entreprises ne savent pas suffisamment se mettre en valeur lorsqu'il s'agit de recruter des collaborateurs. Elles leur proposent pourtant des missions de qualité, valorisantes, ayant du sens, mais ne savent pas toujours comment le leur faire savoir.
En clair, pour bien recruter, les entreprises doivent aussi se doter d'un véritable contenu marketing, susceptibles de les rendre désirables aux yeux des collaborateurs potentiels. Un contenu destiné à intégrer les nouvelles recrues, ainsi qu'à fidéliser les autres. De fait, à l'heure du numérique et de l'information ultra-accessible, il ne suffit plus de publier une fiche de poste et d'exiger des références pour attirer le chaland. Il faut lui donner envie de venir, et pour lui donner envie de venir, il faut lui ouvrir le cœur de ses Ressources Humaines...
La construction collaborative d'une marque employeur
Première mission de PME Université, établir pour les 7 entreprises demandeuses un diagnostic de leurs pratiques, points forts et points à améliorer en matière de marque employeur, c'est-à-dire de leur politique de ressources humaines. Au cours de cette étape, les équipes de PME Université ont constaté que la plupart des entreprises n'affichent, dans ce domaine, bien souvent qu'un formulaire de recrutement. Alors qu'une page dédiée pourrait délivrer des informations susceptibles d'attirer l'attention de profils potentiellement compatibles. Une page plus « sexy » pour une diffusion ciblée et plus « marketée ».
L'étape suivante a consisté à mettre en place des ateliers collectifs qui ont permis aux entreprises d'échanger entre elles et de prendre conscience que les RH ne pouvaient pas rester seules face au défi de la communication autour de la marque employeur, mais qu'il importait de travailler avec tous les services, et notamment les services marketing et communication. Cette dynamique collaborative leur a également fait découvrir que ces problématiques étaient largement partagées, qu'il s'agisse de grosses PME comme le Groupe Anne-Sophie PIC ou de TPE telles qu'une boulangerie, par exemple.
Les outils de communication au service des ressources humaines
La demande d'OPCALIM portait sur des livrables exclusivement numériques. Des vidéos ont donc été proposées afin de mettre en place le discours du service RH, ainsi que la création d'une page carrière dans leurs sites internet. Selon Marie-Laure Laval et Ludivine Rossillol, chefs de projet de PME Université, « les outils à mettre en place peuvent être extrêmement variés dès lors que le discours entre ce qu'est l'entreprise et ce qu'elle affiche reste cohérent avec son identité ».
De l’opération autour de la marque employeur, les chefs de projet responsables de l'opération retiennent l'importance du facteur humain dans la définition de l'approche de communication des RH, et plus précisément de l'efficacité d'échanger entre collaborateurs de tous les services pour définir avec justesse l'identité de l'entreprise, afin de créer des outils véritablement sur-mesure.