Cafpi constate qu’à travers la vente de Meilleurtaux, le courtage intéresse de grands groupes européens. Comme l’a récemment indiqué une dépêche AFP, le groupe bancaire BPCE qui souhaite se dégager de Meilleurtaux, intégré dans son giron depuis 2007 via un consortium des Caisses d’Épargne, aurait reçu cinq offres de rachat.
Entre autres, celles des fonds Blackfin, Equistone Partners (ex Barlcays Private Equity), JC Flowers...Mais, aux dernières nouvelles, le fonds Equistone Partners serait entré en négociations exclusives avec BPCE. Quelle que soit l’issue de ces négociations, Cafpi qui n’est pas, pour sa part, candidat, se réjouit de l’intérêt que portent de grands groupes pour le courtage en crédit.
Philippe Taboret, directeur général adjoint de Cafpi, observe que les acteurs du marché ont bien compris l’intérêt du courtage en crédits.
En effet, « si le crédit immobilier représente aujourd’hui 25 % de parts de marché, il devrait passer à 40 % dans un avenir proche et sur 130 milliards d’euros de crédits produits chaque année, ce segment est très porteur », affirme-t-il. Qui plus est, ce sont de grands fonds européens qui s’intéressent à ce rachat. Pour Philippe Taboret, il n’y a pas de hasard.
« La réforme des Intermédiaires en Opérations de Banque et en Services de Paiement (IOBSP) voté contribue à cet intérêt. Elle permet en effet de porter un regard nouveau sur le courtage en crédit et d’aborder ce statut dans des conditions optimales puisque la crédibilité de ce métier auprès des particuliers est renforcée par des obligations tant en matière de compétence que de pratiques professionnelles ».
Un renforcement de la législation pour lequel Cafpi a toujours milité et qui prouve que le courtage en crédits a de beaux jours devant lui. Le retour en force et la nature des candidats à l'achat du numéro deux du courtage en France le lui assure incontestablement et laisse présager une européanisation de cette activité.